Ce
lundi 25 mai, le préfet du var a publié un arrêté interdisant la
manifestation annoncée à 14 h, qui revendique « la
gratuité des masques et des tests pour tous ».
Revendications
parfaitement justifiées, que le POI partage et porte toutes les
semaines dans son journal Informations
ouvrières,
via les nombreux reportages et témoignages qui expriment ces
exigences.
Or le préfet du Var, muni des cinq codes, deux lois, et quatre décrets qu’il cite dans son document, y ajoute dix « considérants » pour justifier son interdiction. Une « armure » impressionnante de textes, propres à « la guerre » en cours.
Tout y est, le code pénal, le code de la route, mais aussi bien entendu le code de la sécurité intérieure, et tous les décrets récents « pour faire face au covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ».
On
ne peut tous les citer, sauf peut-être le dernier considérant qui
dit, « en
application du décret du 11 mai »,
que « tout
rassemblement autre que professionnel sur la voie publique de plus de
dix personnes est interdit ».
En
clair, plus de dix personnes au travail, c’est bon, allez-y, mais
revendiquer à plus de dix, c’est non ! Et ça vaut « six
mois de prison et 7500 euros d’amende ».
Tout
se tient : faire « rentrer » au travail, et faire
taire les résistances… Un régime d’État a déjà fait ça, en
France, chacun le sait. Un régime corporatiste totalitaire, vendu
aux exigences des nécessités de la guerre au service des intérêts
capitalistes.
Le
POI affirme son soutien aux revendications portées par les
initiateurs de cette manifestation, et poursuit son engagement aux
côtés des travailleurs et militants qui refusent ces diktats
liberticides. Avec d’autres militants, ils préparent la conférence
nationale du CNRR du 6 juin qui met au centre la défense et la
reconquête des acquis de 36 et 45.
Toulon,
le 25 mai 2020, 14 heures