Le
POI du Var s’organise essentiellement autour des comités locaux de
La Seyne-sur-mer et de Toulon, c’est-à-dire sur l’agglomération
de Toulon qui compte près de 450 000 personnes, à laquelle le
gouvernement à octroyé le statut de
« métropole » au sens de la loi NOTRe.
Ces
comités sont amenés à organiser des réunions POI dans les secteurs
professionnels, en lien avec les combats engagés dans ces secteurs
par les adhérents, au titre de leurs engagements dans la lutte de classe directe. C’est
dans ces réunions qu’est précisée notre intervention dans la foulée du bureau national, l’élaboration de l’intervention de
chacun des militants POI dans l’aide à la lutte de classe et,
pour cela, dans la constitution des comités de liaison et d'échanges
par la vente et la lecture d’Informations
ouvrières.
Quelques interventions en cours
L’annonce de la mise en place du statut de métropole
a conduit les comités locaux à regarder dans le détail quels sont
les adhérents POI qui vont être en situation d’aider les
personnels concernés par ce dispositif qui met au centre une série
de transferts et de mutualisations de missions publiques.
Ce qui a
conduit à dégager que certes, en premier lieu, il y a les
personnels des collectivités locales sur qui la pression a déjà
commencé à s’opérer en cherchant par exemple à définir « qui
va manger l’autre », donc à diviser les personnels entre
eux. Mais les services de l’État et les hospitaliers sont
également concernés, les ministères respectifs étant en train de
mettre en place des réorganisations calquées sur les périmètres
de la loi NOTRe.
Le
bureau départemental du POI a appelé les comités locaux a engager
un plan de vente d’Informations
ouvrières
à partir de tous les articles qui abordent ces questions de
réorganisation des services et leurs conséquences sur les
personnels, avec des interviews de militants en cours de
finalisation : un hospitalier de Toulon, un agent territorial de
La Seyne, un syndicaliste de l’État, qui sont tous les trois déjà
organisés dans un comité de liaison et d'échanges. La place économique - et historique - de l’arsenal de Toulon
fait l’objet de discussions et d’une intervention ininterrompue du
POI. Aujourd’hui, avec la situation du site Alstom de Belfort et la
vente du chantier naval STX de St-Nazaire, cela conduit les militants
POI de DCNS (entreprise de réparation navale militaire à capitaux
majoritairement publics) à de nombreuses discussions tant sur le
plan syndical que politique.
Un plan de diffusion du journal
Il a été discuté là aussi d’un
plan de vente particulier du journal avec les nombreux articles
consacrés à cette question du devenir des sites industriels dont
l’État détient une part actionnariale déterminante. La
discussion, largement engagée dans le POI, est pleinement prise en
charge par le comité de liaison et d'échanges qui a été constitué
avec des syndicalistes de l’entreprise, mais également des
salariés d'entreprises sous-traitantes.
Un des participants à ce comité, un ancien adhérent qui s'était
éloigné du POI, vient de reprendre sa carte après avoir discuté à
partir de la lettre aux adhérents adoptée par le bureau national du
POI, et après les échanges avec d'autres militants dans le comité.
Une discussion qui a (re)fait surgir le mot d’ordre de
« renationalisation ». Mais les processus de
privatisation sont à ce jour très engagés avec d’une part des
ouvriers à statut d’État réduits à 20 % de l’effectif, et un
plan « à l’international » du PDG qui vise à
multiplier les ventes d’armes de plus en plus sophistiquées en
lien avec la situation de guerre généralisée sur le plan
planétaire.
Dans ces conditions, le mot d’ordre de
« renationalisation » ne doit-il pas être accompagné de celui de l'exigence du maintien de tous les emplois ? La défense pied à pied des emplois, des
missions publiques et des statuts et conventions collectives doit être au centre de la discussion et de l'élaboration.
On en discute, et on
prépare des interviews pour Informations
ouvrières avec des militants ouvriers s'engageant réellement dans ce combat.