Dès le
mois de juin 2013, le comité POI de Draguignan publiait un article s’adressant
aux futurs candidats aux municipales :
Pour
le comité POI de Draguignan, la campagne des municipales de 2014 est
engagée : « Depuis 3 ans
rien n’a été fait pour sécuriser les populations face aux inondations ; et
on nous parle de 15 à 20 ans ! La population ne peut pas accepter de vivre
pendant 15 à 20 ans dans l’angoisse. L’entretien des cours d’eau, le
renforcement du pluvial, l’aménagement de grands travaux de sécurisation des
espaces urbanisés, sont une exigence vitale. Nous savons que les DDE ont été
démantelées. Nous savons que des missions publiques telles que l’aide technique
aux communes ont été abandonnées, que les quelques aménagements et travaux
annoncés se font à budget limité. Au nom de quelles contraintes
budgétaires ? Celles imposées par l’Union Européenne ! Mettre les
sommes nécessaires à la sécurisation de nos cours d’eau plutôt que dans le
paiement des milliards de la spéculation sur la dette publique, c’est sur cette
exigence que le POI se dit d’ores et déjà disposé à proposer la constitution
d’une liste d’unité pour les prochaines élections municipales à
Draguignan ». (Publié dans
Informations Ouvrières du 20 juin 2013).
A ce
jour, aucun des candidats ne s’est prononcé dans ce sens. Aucun ne manque
d’idées, qui vont du grand centre commercial du candidat UMP, aux pistes
cyclables le long de la Narturby pour celui du PCF.
Mais
aucun ne mentionne une proposition visant à mettre, au centre de son mandat, le
financement des grands travaux nécessaires à préserver les populations des
inondations.
Aucun ?
Pas tout à fait : Le candidat du PS affiche certes sa volonté de créer un « bassin écrêteur de crue »
pour « réguler le débit de la
Narturby », mais il ajoute « ne
pas avoir chiffré le coût d’un tel ouvrage ».
M. le sous Préfet de Draguignan, quant à
lui, a répondu, lors de la présentation du PPRI : « Il
y a des risques avec lesquels il faudra toujours vivre. Je ne peux pas vous
dire à l’heure qu’il est ce que coûteraient les travaux à effectuer, sans doute
des dizaines de millions, ni même en quoi ils devraient consister, où situer
les barrages par exemple… ».
C’est le
représentant du gouvernement du Président Hollande PS et de son 1er
ministre PS qui dit « circulez, il n’y a ni argent, ni même intention de
faire les travaux nécessaires ! ».
Les « dizaines de millions que coûteraient
les travaux » ? Vous n’y pensez pas ! dit le Préfet. A
l’heure des plans d’austérité, des restrictions budgétaires dans tous les
budgets publics (-50 milliards, notamment pour financer les 35 milliards
d’exonérations des cotisations familiales pour les patrons), ni l’Etat, ni les
collectivités ne sont donc en mesure de prendre en compte la plus urgente et
vitale des décisions : engager les dizaines de millions de travaux
permettant de créer non seulement un, mais plusieurs bassins écrêteurs, les
canalisations de drainage des cours d’eau, les renforcements de rives et de
digues…
Comment peut-on afficher une candidature qui dit
vouloir « absolument sécuriser le secteur des crues », comme
le déclare M. Seror, et faire silence sur le plan d’austérité de son gouvernement
qui liquide par centaines les postes et les budgets d’intervention dans la
fonction publique ?
Nous appelons
les travailleurs, les jeunes et leurs familles, les militants, à se joindre à
notre appel pour que les candidats qui se disent aux côtés des intérêts de la
population cessent de tourner le dos aux efforts nécessaires en matière de
sécurisation des familles et des salariés face aux inondations.
Le 18 mars prochain, une semaine avant le 1er
tour de ces élections municipales, les confédérations FO et CGT appellent, avec
FSU et Solidaires, à la grève et à la manifestation contre le « pacte de
confiance » de Hollande-Ayrault-MEDEF. Incontestablement, cette grève
interprofessionnelle s’inscrit dans l’exigence qui se renforce dans tous le
pays pour que soient enfin pris en compte les besoins vitaux des travailleurs
et de la jeunesse. Pour la Dracénie,
faire cesser le danger mortel face aux inondations fait partie de ces
exigences. Aucun candidat ne peut se taire sur cette exigence.