samedi 1 mars 2014

Lettre ouverte aux candidats aux municipales à Draguignan

Dès le mois de juin 2013, le comité POI de Draguignan publiait un article s’adressant aux futurs candidats aux municipales :
Pour le comité POI de Draguignan, la campagne des municipales de 2014 est engagée : « Depuis 3 ans rien n’a été fait pour sécuriser les populations face aux inondations ; et on nous parle de 15 à 20 ans ! La population ne peut pas accepter de vivre pendant 15 à 20 ans dans l’angoisse. L’entretien des cours d’eau, le renforcement du pluvial, l’aménagement de grands travaux de sécurisation des espaces urbanisés, sont une exigence vitale. Nous savons que les DDE ont été démantelées. Nous savons que des missions publiques telles que l’aide technique aux communes ont été abandonnées, que les quelques aménagements et travaux annoncés se font à budget limité. Au nom de quelles contraintes budgétaires ? Celles imposées par l’Union Européenne ! Mettre les sommes nécessaires à la sécurisation de nos cours d’eau plutôt que dans le paiement des milliards de la spéculation sur la dette publique, c’est sur cette exigence que le POI se dit d’ores et déjà disposé à proposer la constitution d’une liste d’unité pour les prochaines élections municipales à Draguignan ». (Publié dans Informations Ouvrières du 20 juin 2013).
A ce jour, aucun des candidats ne s’est prononcé dans ce sens. Aucun ne manque d’idées, qui vont du grand centre commercial du candidat UMP, aux pistes cyclables le long de la Narturby pour celui du PCF.
Mais aucun ne mentionne une proposition visant à mettre, au centre de son mandat, le financement des grands travaux nécessaires à préserver les populations des inondations.
Aucun ? Pas tout à fait : Le candidat du PS affiche certes sa volonté de créer un « bassin écrêteur de crue » pour « réguler le débit de la Narturby », mais il ajoute « ne pas avoir chiffré le coût d’un tel ouvrage ».
M. le sous Préfet de Draguignan, quant à lui, a répondu, lors de la présentation du PPRI : « Il y a des risques avec lesquels il faudra toujours vivre. Je ne peux pas vous dire à l’heure qu’il est ce que coûteraient les travaux à effectuer, sans doute des dizaines de millions, ni même en quoi ils devraient consister, où situer les barrages par exemple… ».
C’est le représentant du gouvernement du Président Hollande PS et de son 1er ministre PS qui dit « circulez, il n’y a ni argent, ni même intention de faire les travaux nécessaires ! ».
Les « dizaines de millions que coûteraient les travaux » ? Vous n’y pensez pas ! dit le Préfet. A l’heure des plans d’austérité, des restrictions budgétaires dans tous les budgets publics (-50 milliards, notamment pour financer les 35 milliards d’exonérations des cotisations familiales pour les patrons), ni l’Etat, ni les collectivités ne sont donc en mesure de prendre en compte la plus urgente et vitale des décisions : engager les dizaines de millions de travaux permettant de créer non seulement un, mais plusieurs bassins écrêteurs, les canalisations de drainage des cours d’eau, les renforcements de rives et de digues…
Comment peut-on afficher une candidature qui dit vouloir « absolument sécuriser le secteur des crues », comme le déclare M. Seror, et faire silence sur le plan d’austérité de son gouvernement qui liquide par centaines les postes et les budgets d’intervention dans la fonction publique ?
Nous appelons les travailleurs, les jeunes et leurs familles, les militants, à se joindre à notre appel pour que les candidats qui se disent aux côtés des intérêts de la population cessent de tourner le dos aux efforts nécessaires en matière de sécurisation des familles et des salariés face aux inondations.
Le 18 mars prochain, une semaine avant le 1er tour de ces élections municipales, les confédérations FO et CGT appellent, avec FSU et Solidaires, à la grève et à la manifestation contre le « pacte de confiance » de Hollande-Ayrault-MEDEF. Incontestablement, cette grève interprofessionnelle s’inscrit dans l’exigence qui se renforce dans tous le pays pour que soient enfin pris en compte les besoins vitaux des travailleurs et de la jeunesse. Pour la Dracénie, faire cesser le danger mortel face aux inondations fait partie de ces exigences. Aucun candidat ne peut se taire sur cette exigence.