dimanche 20 octobre 2019

Rassemblement pour la libération de Louisa Hanoune


Le 30 septembre à Toulon, une réunion à l’initiative de militants (PCF, POI, LFI et CICR), décidait de publier un communiqué commun appelant à un rassemblement pour la libération de Louisa Hanoune et de tous les emprisonnés politiques et d’opinion en Algérie.

Le 8 octobre dernier se tenait ce rassemblement, sur le parvis des droits de l’homme de Toulon. Une cinquantaine de militants varois étaient réunis, en présence de représentants de 9 organisations (PCF, POI, LFI, CGT, LDH, Libre Pensée, CICR, Varois pour la paix et la justice en méditerranée, Mouvement de la Paix). Après lecture du communiqué commun, chaque organisation a pu s’exprimer en fonction de la sensibilité de chacune d’elle.

Mais tous sont d’accord pour dire que Louisa Hanoune, par toute son action politique, constitue un symbole de la lutte du peuple algérien. Elle est jetée en prison parce qu’elle constitue un danger pour le pouvoir, parce qu’elle incarne le mouvement révolutionnaire depuis le 22 février qui uni des centaines de milliers d’algériens tous les vendredis.

Ce rassemblement s’est conclu par un appel à poursuivre la mobilisation et à amplifier la campagne de signatures de la pétition pour la libération de Louisa Hanoune et de tous les prisonniers politiques et d’opinion. Tous les présents ont considéré que cette manifestation unitaire large constituait une avancée et un point d'appui important pour élever à une autre échelle dans le Var la mobilisation pour la libération de Louisa Hanoune.




dimanche 13 octobre 2019

Le discours et la méthode


"Point de vue" de Franck Servel, membre du bureau national,
paru dans Informations ouvrières n° 573

En 2017, lors d'un déplacement en Grèce, Macron affichait sa détermination face aux critiques soulevées par ses réformes, comme celle du Code du travail, en déclarant avec la morgue qui le caractérise "Je serai d'une détermination absolue et je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». Ce mépris a largement contribué à l'irruption des gilets jaunes, dans une situation sociale où les travailleurs, de plus en plus nombreux, n'en peuvent plus et n'acceptent plus des nouveaux sacrifices.

La multiplication des mobilisations où les personnels cherchent à contrôler leur mouvement, avec la grève des urgences, aux finances publiques, dans l'enseignement, au moment du bac... tout ce bouillonnement dans le pays inquiète l'exécutif qui a décidé de changer de discours et de méthode pour aller jusqu'au bout de ses contre-réformes. Macron indiquait cet été aux journalistes de l'AFP : « Il ne faut pas réduire l'ambition de transformation dont le pays a besoin mais, dans la méthode, il nous faut réussir à inclure davantage les Françaises et les Français ».

Cette « méthode » n'est d'ailleurs pas si nouvelle que cela puisqu'il s'agit au final de chercher à intégrer les organisations syndicales aux « réformes », en multipliant les concertations, grands débats... pour « inclure davantage les Françaises et les Français » à la destruction des conquêtes collectives qu'ils veulent maintenir. Cette volonté farouche de ne pas lâcher est illustrée par l'appel lancé par plusieurs organisations syndicales de la RATP à une grève illimitée à partir du 5 décembre contre la réforme des retraites, pour le maintien des garanties statutaires des salariés et de leur régime spécial.

La Ministre Buzyn est tout de suite intervenue pour affirmer qu'"il n'y a pas lieu de bloquer la France". Mais elle a surtout ajouté "Pourquoi être en grève le 5 décembre alors que nous commençons une discussion sur la transition qui va mettre 20 ans. Je trouve ça un peu abusé alors que les négociations ne font que commencer".

La voilà, la nouvelle méthode du gouvernement : donner l'illusion que tout est ouvert, qu'il y a des choses à négocier... Face à cela, les salariés de la RATP ont bien compris que seul le rapport de force permettra de faire reculer le gouvernement. Et après le « coup de semonce » porté par la première grève massive du 13 septembre, le responsable du premier syndicat de la régie, l'UNSA-RATP, prévient : « pour obtenir des résultats, il faut vraiment partir dans un conflit plus dur, poser le sac une fois pour toutes. On voit bien que les grèves saute-mouton de 24 heures, ça ne marche pas ».

Et pour aider les travailleurs à submerger les obstacles qui empêchent – pour le moment – l'unité et la généralisation de la grève à tout le pays avec des revendications claires, pour le retrait des contre-réformes du gouvernement, nous vous invitons à participer aux réunions des Comités de Résistance et de Reconquête.


samedi 5 octobre 2019

Rassemblement à Toulon mardi 8 octobre à 18 h


Algérie : libération immédiate de Louisa Hanoune
et de tous les prisonniers politiques et d’opinion !

Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), vient d'être condamnée à 15 ans de réclusion à l'occasion d'une parodie de justice par un tribunal militaire.

Elle incarne, avec plusieurs autres militants politiques et associatifs actuellement incarcérés, dont des militants historiques de la révolution algérienne, l'opposition au régime algérien.
Plusieurs dizaines de militants sont actuellement emprisonnés et en instance de jugement.

Cette décision du tribunal militaire de Blida constitue une nouvelle intimidation du pouvoir et du chef d'état-major Gaïd Salah afin de tenter de faire taire l'opposition et les millions de voix libres qui manifestent depuis le 22 février pour une Algérie libre et démocratique, contre la perspective d'élections truquées le 12 décembre visant à pérenniser le système.

Le 30 septembre, une réunion avec le PCF, le POI, un comité LFI, et un représentant du CICR (comité international contre la répression) ont proposé d’organiser une manifestation varoise,

le mardi 8 octobre, à 18 h, place du parvis des droits de l’homme à Toulon,
pour exiger la libération immédiate de Louisa Hanoune
et de tous les prisonniers politiques et d’opinion.