"Constituer des comités locaux de résistance
et de reconquête (CLRR) au plus près des militants"
Cette
assemblée se tenait la semaine qui a suivi le Bureau national du POI
et la réunion du Comité national de Résistance et Reconquête. Après les comptes rendus de ces deux réunions, la discussion s'est engagée sur la situation politique après la grève
du 22 mars marquée par une mobilisation importante à Toulon (8 000
manifestants), comme dans le reste du pays. En tête du cortège se
trouvaient les personnels des urgences de l'hôpital, en grève
depuis début mars pour obtenir les embauches indispensables pour
désengorger leur service et assurer un service public conforme aux exigences de sécurité et de soin.
Les
échanges ont abordé plusieurs problèmes : certes, il y a la
résistance de plus en plus forte dans différents secteurs (hôpital,
taux de grévistes important aux finances publiques, retraités
contre la hausse de la CSG, Carrefour...), mais l'annonce de la grève annoncée par l'intersyndicale des cheminots marque la situation par la détermination à refuser la casse de leur statut.
Un adhérent indique que, lors du congrès de son syndicat national, un délégué a proposé, sous les
applaudissements, que des assemblées générales se tiennent avec
les personnels le 3 avril, jour du début de la grève des cheminots.
Mais la tribune du congrès a répondu : "D'accord, on va faire une circulaire."
Un
syndicaliste retraité tout juste arrivé dans le Var reprend sa
carte au POI, considère que « la
base voudrait y aller, mais il n'y a rien qui se passe en haut » !
Mais dans le même temps, répond un autre adhérent syndicaliste dans un service public de l'Etat (DDE), plusieurs ont fait grève le 22 mars en disant : "Si la digue du statut des cheminots saute, c'est tous nos acquis qui vont être emportés !" Un autre a dit : "Je vais faire grève car, quand je vois Macron s'en prendre aux cheminots, ça veut dire qu'il veut tout casser, il faut l'arrêter !"
Pour
confronter les points de vue, discuter de ces problèmes et chercher
à les régler, l'assemblée a proposé que tous les adhérents du POI s'attachent à contribuer à la constitution de
Comités locaux de Résistance et Reconquête dans tous les secteurs
où ils interviennent, avec de multiples petites réunions autour
d'Informations
ouvrières.
Sont ainsi d'ores et déjà prévues des réunions dans les communes de La Garde, de Brignoles et à l'arsenal, à la direction départementale des territoires et de la mer et aux Finances publiques. Le but est que cette discussion politique se mène avec d'autres
militants pour aider à la lutte de classe en cours dans ces secteurs.
C'est ainsi que trois
interviews viennent d'être réalisées avec des responsables
syndicaux CGT engagés dans la bataille, à l'hôpital de Toulon, à
l'Atelier Industriel Aéronautique de Cuers-Pierrefeu, à Carrefour
Grand Var.
Le secteur de la jeunesse n'a pas été oublié dans le plan de
construction du parti : une diffusion a été organisée à
l'entrée de la faculté de droit de Toulon avec des diffuseurs du
POI et de l'AJR, avec le tract sur la mobilisation dans les facs pour
le retrait de Parcoursup et la défense des diplômes nationaux.