mardi 22 décembre 2015

"Notre parti n'est pas dans l'union sacrée"

Article paru dans Informations ouvrières

Tous les comités locaux du Var étaient présents à cette première réunion, qui réunissait militants du POI et amis d'Informations ouvrières, dont beaucoup interviennent directement dans la lutte de classe.

Un camarade de la délégation du Var au congrès national a rendu compte des travaux du congrès, et notamment de la lettre adoptée proposant d’organiser « une conférence nationale pour la défense des conquêtes de 1936 et 1945 intégrant les droits démocratiques conquis depuis 1789 ».

Un camarade de Toulon, militant syndicaliste dans l’interpro, a relaté les discussions politiques menées avec les manifestants qui se sont rassemblés le jour même devant le tribunal pour la défense des libertés syndicales, la municipalité de La Garde voulant expulser l’union locale CGT, mettant un terme à la mise à disposition gratuite de leurs locaux qui existait depuis des décennies : « J’ai expliqué comment les personnels des cantines de La Seyne n’avaient pas cédé à la pression du Maire, au lendemain des attentats, et maintenu la grève avec leur syndicat FO, faisant reculer la municipalité pour la défense de leurs conditions de travail. Il y a une volonté de combattre parmi les travailleurs : on poursuit la bagarre malgré l’état d’urgence. Parmi les militants communistes, le vote du PCF à l’assemblée nationale a choqué beaucoup de militants. Il y a un boulevard devant nous, mais il faut y aller, discuter à partir de la lettre adoptée au congrès, et solliciter les interviews pour Informations ouvrières, inscrire pour la conférence nationale. »

Dominique Canut, membre du bureau national, est revenu sur notre rôle : « Notre parti se singularise par le fait que nous refusons de nous fondre dans l’union sacrée avec tous ceux qui ont voté l’état d’urgence. Et également où on peut entendre des militants de divers horizons CGT, FO, ou d’autres discuter ensemble pour chercher une issue. C’est au POI, et pas ailleurs que l’on peut réaliser cela. Quand j’étais au PCF, nous étions toujours entre militants CGT et l’ouverture consistait à trouver quelques « notables » de la société civile pour les mettre sur une liste électorale. Le congrès « ouvert », a été vraiment été ouvert. Et les militants qui ont fait scission dans le POI, ceux qui sont partis, étaient opposés à cette volonté d’ouvrir le parti aux militants ouvriers issus de la classe ouvrière . L’important, avec cette proposition de conférence, c’est d’aider à réaliser l’unité pour trouver cette une issue commune. »

Un militant de La Seyne, syndicaliste dans la fonction publique territoriale, a expliqué qu’au congrès de sa fédération, qui regroupe les territoriaux et les hospitaliers, le discours des délégués était offensif, recherchant des convergences de lutte. Il précise sur le conflit des cantines à La Seyne : « Nous avons obtenu gain de cause grâce à l’aide des camarades et au rapport de force : 98 % des personnels du service étaient en grève. On a maintenu le préavis de grève malgré les attentats, parce que la République, c’est la démocratie, c’est les revendications. Après, je n’ai pas l’impression que les salariés fassent le lien entre leur situation au travail et l’austérité au niveau national. »

Un syndicaliste enseignant donne son point de vue : « Les agents ont été soudés sur « pas touche à notre statut, il doit être respecté ». C’est la même chose dans l’enseignement : les enseignants sont opposés à la réforme des collèges parce que les enseignements interdisciplinaires s’attaquent à leur statut d’enseignant. La proposition de conférence pour la défense des acquis de 1936 et 1945, ça doit nous aider, en discutant dans des réunions de 3 ou 4, afin de faire le lien entre ce que vivent les salariés tous les jours et les questions nationales. »

En fin de réunion, le comité départemental a adopté une lettre d’invitation à une réunion publique en décembre sur ces questions, avec les Amis d’Informations ouvrières, et décidé d’amplifier la campagne financière pour notre journal, Informations ouvrières.

vendredi 20 novembre 2015

Continuité ou tournant ?

Editorial Informations ouvrières n° 377

Franck Servel,
membre du Bureau national

La semaine dernière, le Premier ministre Manuel Valls et la ministre du travail Myriam El Khomri ont présenté les orientations du projet de loi sur la « réforme » du Code du travail, suite au rapport Combrexelle. Le président du MEDEF, Pierre Gattaz, s'est réjoui : « Les annonces d'aujourd'hui vont dans le bon sens ». La veille, il précisait sur France 2 ce que réclame le patronat : « La solution passe par des accords prioritaires d'entreprise. Cela veut dire qu'un chef d'entreprise pourrait négocier directement avec ses salariés la durée et l'organisation du travail sans en référer soit aux branches, soit à un Code du travail devenu beaucoup trop compliqué. »

Et Valls obtempère : la loi continuera à garantir « des principes », mais la mission confiée par le gouvernement à Robert Badinter consiste à définir ce qui relèvera des droits fondamentaux garantis à tous, des dispositions relevant des accords de branche ou d’entreprise... et enfin des règles applicables sans accord.

En 2008, la déclaration finale du congrès de fondation du POI indiquait « au même moment, alors que sa politique est partout combattue par la lutte des classes, le gouvernement, prenant appui sur la « position commune » entre le gouvernement, le MEDEF et certains responsables syndicaux, prétend imposer une loi généralisant les « accords d'entreprise » dérogatoires aux conventions collectives et accord de branches ». On constate 7 ans plus tard que si la volonté du patronat reste la même, le gouvernement n'a pas changé d'orientation non plus, qu'il soit de droite ou de « gauche » !

Continuité aussi pour la position de notre parti, qui affirmait déjà clairement dans son manifeste en 2008, le combat politique pour que la classe ouvrière préserve l'indépendance de ses organisations syndicales vis-à-vis de l'Etat, de l'Union européenne, du gouvernement, des patrons, mais aussi des partis politiques. Alors pourquoi dans le dernier Informations ouvrières, un militant syndicaliste interviewé affirme partager « l'orientation prise par le POI », dans les formes actuelles correspondant à la nouvelle situation.

Il a raison : continuité dans notre orientation, mais tournant dans notre manière de discuter des questions politiques avec tous ces militants syndicalistes, ces élus locaux qui cherchent à bloquer la politique du gouvernement. C'est pour ce combat politique, pour être une aide concrète à la lutte de classe que nous organisons ce débat dans les pages « Tribune libre » d'Informations ouvrières, ces regroupements dans les réunions, petites ou grandes (6 juin, 17 octobre). C'est avec ces militants, avec les amis d'Informations ouvrières, que nous préparons les congrès ouverts du POI, dans les départements et à Paris, les 21 et 22 novembre, pour construire ensemble la force politique qui permettra l'unité des travailleurs et de leurs organisations pour briser l'offensive du gouvernement et du patronat.

Une différence entre 2008 et 2015 : la « position commune » de 2008 regroupait dans le cadre du « syndicalisme rassemblé », CGT et CFDT. Ce n’est plus le cadre aujourd’hui, où CGT et FO ont refusé le pacte de responsabilité, la loi Macron et le PPCR. Cela signifie-t-il que tout est réglé ? Certes pas. Le gouvernement n’a pas renoncé à associer les syndicats à son offensive contre le Code du travail. La lutte pour l’indépendance des organisations est plus que jamais d’actualité.

mardi 17 novembre 2015

Branle-bas de combat dans les arsenaux

Interview parue dans Informations ouvrières

Clément Jehan, syndicaliste CGT à l'arsenal de Toulon :

- Suite à une entrevue avec des responsables du cabinet de Valls, la Fédération Nationale des Travailleurs de l'Etat CGT a publié un tract alertant les personnels des arsenaux sur le projet du gouvernement de s'attaquer à leur régime de retraite, et donc au statut des ouvriers d'Etat, dès janvier 2016. Peux-tu nous dire comment s'organise la riposte ?

Notre fédération a convoqué une réunion interfédérale pour le 2 novembre. Seule la CFDT ne participera pas. La fédération FO partage nos positions et s'est exprimée contre la casse du corps des ouvriers d'Etat. Les deux fédérations CGT et FO partageant cette position, elles devraient appeler ensemble à une initiative commune.

A Toulon, on a déjà programmé une Assemblée Générale d'Information le 10 novembre spécifique aux ouvriers d'Etat. Une action d'envergure est d'ores-et-déjà envisagée et sera proposée à l'assemblée du 10.

- Tu as vu le compte rendu de la réunion préparatoire à la réunion nationale du 17 octobre, avec des syndicalistes de DCNS Toulon rassemblés autour d'Informations ouvrières, alors qu'ils sont confrontés à un plan social. Ils ont décidé de se constituer comme "amis d'Informations ouvrières" et de publier le compte rendu de leur échange. Qu'en penses-tu ?

Je partage l'orientation prise par le POI et son journal d'être une véritable aide à la lutte de classe, et ce regroupement des Amis d'Informations ouvrières. C'est important d'élargir cette discussion, sans se limiter aux seuls membres d'une organisation quelle qu'elle soit. Je décide donc de m'abonner à I.O. afin d'avoir des éléments concrets d'information qui ne passent pas par la moulinette du patronat et/ou du gouvernement. Je vais voir si je peux me libérer pour participer au congrès ouvert du Comité du Var du POI.


samedi 31 octobre 2015

Réunion de syndicalistes de DCNS avant la réunion du 17

Article paru dans le supplément à Informations ouvrières 83
Après une courte présentation de l’actualité et particulièrement à DCNS où les personnels sont confrontés à un « Plan de performance » prévoyant 2 000 suppressions de postes et l’externalisation de missions à une entreprise privée, la discussion s’est engagée.
- Ce qui nous arrive, à DCNS, c’est très exactement ce qu’a exprimé une salariée d’Air France à la télévision, elle était en larmes, elle se dressait contre les cadres de la compagnie. Quand elle leur crie que c’est toujours les mêmes à qui on demande des efforts, pour ensuite leur dire : dehors ! Je me suis dit : c’est ce que nous vivons avec ce plan de performance à DCNS, avec une NAO bloquée, avec des réorganisations incessantes du travail. A nous aussi on nous raconte que « nous sommes le fleuron de la navale militaire », comme on le dit de la compagnie Air France pour le transport aérien.
- Ce qui pose de manière immédiate : eux, nous, et bien d’autres, alors pourquoi pas tous ensemble ? Je suis à la CGT, et je commence par poser ça dans mon syndicat.
- On a eu cette discussion dans mon union locale, à propos de l’appel au 8 octobre : on a considéré que l’appel devait être centré sur la bagarre actuelle à DCNS, car cela permettait de cadrer l’appel sur les revendications de refus des plans gouvernementaux, comme c’est le cas par exemple chez les enseignants. Et non pas des formules générales comme c’est le cas dans l’appel national.
- Oui, il y a un cadre commun à toutes les attaques : ce n’est pas un hasard, à Air France, comme à DCNS, mais aussi dans beaucoup de secteurs professionnels, on assiste à la mise en place de « plan de performances ». Il faudrait être « plus performant », face à la concurrence, face au « low-cost », et pour cela, accepter des remises en causes graves des acquis collectifs. Je pense que l’un des outils utilisés pour entrainer les organisations syndicales, c’est de chercher à leur faire participer à ce qui pourrait être « plus performant ». Il faut le dire : la CFDT écrit exactement cela dans son tract pour justifier sa signature de l’accord de méthode à DCNS.
- Pour balayer cela, il n’y a selon moi qu’un moyen : centrer sur la revendication, sur le refus de céder face à ces plans meurtriers. Je pense qu’il faut que dans nos instances syndicales, à DCNS, à l’UL, nous posions la question de la véritable signification de ce plan de performance à DCNS : ce sont plus de 500 emplois supprimés sur le seul site de Toulon, soit, en emplois induits, plus de 3 000. C’est une saignée qui n’a pas d’équivalent depuis la navale à La Seyne sur mer. Alors l’unité la plus large doit pouvoir se faire pour en exiger le retrait.
- Je suis d’accord, mais c’est vrai que pèse sur beaucoup de militants, de salariés, le fait que des syndicats signent, accompagnent. La déléguée d’un atelier m’a dit : « on fait quoi si la CFDT et l’UNSA signent l’accord de méthode ? ». Ce qui m’a fait dire que peut-être on s’est épuisé à chercher un accord pour un appel commun avec la CFDT, l'UNSA et la CGC.
- Or on vient de le dire : l’ANI, Combrexelles, Macron, Valls sur les fonctionnaires.. quand on met tout cela bout à bout, on voit bien qu’il y a un cadre commun à toutes les attaques que subissent les enseignants, les hospitaliers, Air France, et nous à DCNS. Donc il se dégage les éléments pour construire l’unité pour bloquer tout cela.
- Le syndicat CGT DCNS a publié un appel au 8 octobre qui est centré sur le retrait du plan. L’UL pourrait se faire le relaie auprès de tous les syndicats, et donc commencer ainsi à poser les bases d’une initiative de masse sur Toulon, pour le retrait du plan de performance à DCNS.
- On a cette discussion qui met au centre la recherche des moyens pour gagner. C’est la proposition qui est faite, par le journal Informations Ouvrières : nous avons chacun nos appréciations politiques, et pour certains organisées dans un parti, POI, PCF, ou autre. Mais toutes les semaines, le journal publie ces discussions, cette recherche, des éléments de réponse comme celle que tu fais pour une initiative sur Toulon. Il est proposé que soient rassemblés les « amis d’Informations Ouvrières », ceux qui acceptent de dire : « il y a le journal, il rassemble nos discussions, notre travail pour gagner, pour faire cesser ces attaques, pour voir où et comment cela peut passer. J’en suis, pour que se constitue cette force-là, ce regroupement autour d’un outil, un journal qui se fixe cet objectif ». Le 17 octobre prochain, à Paris, va se tenir une première réunion nationale des « amis d’Informations Ouvrières ».
- Une camarade prend un abonnement « découverte » à Informations Ouvrières, tous les présents décident de se constituer comme « amis d’Informations Ouvrières » en proposant à la rédaction du journal de publier le compte-rendu de cette discussion. Qui pour monter à paris le 17 octobre ? L’un dit voir comment se dégager pour y aller, une autre dit être empêchée pour des raisons familiales. Nous décidons de multiplier les discussions autour de nous avec ce compte-rendu pour dégager un camarade qui puisse être présent à la réunion nationale du 17 octobre.

samedi 19 septembre 2015

Préparation du congrès ouvert du Comité du Var du POI

Article paru dans Informations ouvrières

Comité du Var du POI :
Le congrès ouvert se prépare à partir de notre intervention dans la lutte de classe

Le bureau départemental du POI du Var a discuté lors de sa dernière réunion d’août de l’état de la préparation du Ve congrès dans le département. Ont été discutés les éléments d’intervention dans les luttes de classe en cours et leurs premiers résultats tant sur le plan des combats engagés par les salariés et leurs organisations syndicales, que leurs traduction en terme de dialogue et de construction du Ve congrès ouvert.

A DCNS (ex-direction des constructions navales, site de Toulon), j’ai été alerté à mon retour de congés, par un syndiqué de l'atelier coque, concernant la décision de la direction de fermer un service. Avec un autre délégué CGT, nous avons rassemblé les personnels de l'atelier contre la fermeture de ce magasin d’outillage, et pour le maintien de l'activité (tuyaux, échangeurs). Cette assemblée a décidé après une large discussion de lancer un ultimatum au directeur, sous forme d'une pétition du syndicat CGT signée par tous les personnels exigeant le maintien de l’atelier. Il s’agissait pour la direction d’engager un processus de mutualisation des services de soutien à la production, ce qui signifiait le début de la mise en place du « plan de performance » alors que celui n’a pas encore été soumis au CE. Lors d’une délégation porteuse des pétitions, le directeur a été contraint d'annoncer le maintien du magasin et de l'activité tuyaux et échangeurs, même si la bataille n'est pas terminée sur la question des moyens affectés au magasin (personnels, approvisionnement).

Un autre délégué a dit « Il est important de faire le lien entre cette mobilisation locale pour les moyens de travail et la politique nationale de DCNS, qui vise à restaurer les marges bénéficiaires sur le dos des travailleurs en cherchant à négocier avec les organisations syndicales un accord de performance qui n'est rien d'autre qu'un plan de sauvegarde de l'emploi ».

C’est très exactement ce qu'écrivait notre camarade Evelyne avant l’été, dans la contribution qu’elle à écrite pour Informations Ouvrières pour l’assemblée-débat du 6 juin : elle reliait la situation à DCNS et ce qui se passe dans d’autres secteurs où ce sont les mêmes plans de restructuration qui s’appliquent partout, en concluant par « Il est certain que le monde ouvrier cherche des solutions, des moyens d’action, comme entre autres, l’action unitaire qu’il faut arriver à mettre en place ». Il faut souligner le fait que notre syndicat CGT de DCNS Toulon a pris position contre le licenciement d'un militant CGT cheminot de Marseille. Cela s’inscrit à mon avis dans cette recherche dont parlait Evelyne. La direction de la SNCF s'acharne contre les militants syndicalistes qui veulent eux aussi défendre les conditions de travail et leur statut. Dans notre ministère, la ministre Lebranchu voudrait en finir avec le statut des ouvriers d'Etat. J'ai été mandaté par le syndicat CGT de DCNS Toulon pour participer au rassemblement à Marseille à l'appel de la fédération CGT des cheminots, et un responsable syndical cheminot m'a dit « Quand on a reçu votre prise de position, ça nous a fait chaud au cœur ! »

Dans un autre secteur, celui de l’enseignement et des personnels communaux qui y travaillent, il y a ces mêmes « réformes ». Nous avions réalisé l’interview en juillet d’une syndicaliste de la mairie de la Seyne, Magali, qui expliquait « Le maire applique l’austérité, la réduction des 10 millions € de dotations, c’est le gel de nos salaires et régimes indemnitaires, le non remplacement des personnels absents, c’est aussi, depuis 4 mois, la restriction de l’achat des produits d’entretiens … il n’y a même plus l’achat des gants pour les personnels, ils grignotent partout. Sur ce point, nous avons saisi le CHSCT car c’est contraire au respect des E.P.I ».

Nous avons discuté ensuite avec elle de l’assemblée-débat du 6 juin à partir de la lecture du numéro spécial de compte-rendu, en l’invitant à préparer le Ve congrès ouvert du POI. Sa réponse à été la suivante : Je me suis abonnée au journal que je trouve plus abordable depuis la conférence du 6 juin : le contenu est plus concret, c’est un plaisir de voir que des militants veulent combattre, se regrouper pour gagner car on voit bien qu’il y a des obstacles. Il y a des militants qui disent que les salariés ne veulent plus se battre mais ne cherchent pas à répondre la question « comment faire pour gagner la mobilisation ?». Il faut faire le boulot syndical mais le regroupement, le combat pour l’unité, est politique. C’est pourquoi je viendrai aux réunions varoises préparatoires à ce congrès ouvert mais pensez à vous adapter aux agendas familiaux pour que chacun puisse y participer. On reprend le boulot le 24 août et j’ai déjà inscrit dans mon agenda que le congrès national du POI aura lieu le week-end des 21 et 22 novembre.


D’autres secteurs professionnels ont été abordés, mais la réunion s’est conclue par la conviction que c’est par la poursuite de ce dialogue politique, après la conférence du 6 juin, qu’il sera possible, à DCNS et dans tous les autres secteurs, de construire « l'appareil politique de la lutte » pour bloquer la politique du gouvernement, et d'inviter largement ces militants à participer au Ve congrès ouvert du POI.

samedi 15 août 2015

Le drame des réfugiés : à qui la faute ?



Editorial d'Informations ouvrières n° 363

Dominique Canut,
membre du bureau national du POI


Des hommes meurent pour traverser la Manche. A Calais, des réfugiés meurent tous les jours en tentant de rejoindre l'Angleterre, électrocutés, écrasés par les camions ou asphyxiés dans des caches improbables.

L'Angleterre, la France, l'Italie ou encore Eurotunnel se rejettent la responsabilité de cet « invasion de migrants ». Le Daily Mail réclame au gouvernement britannique l'envoi de l'armée pour renforcer la sécurité autour de ses frontières. Le ministre de l'Intérieur français, pour sa part, envoie en renfort 120 policiers aux portes du tunnel à Calais. À Vintimille 250 réfugiés sont bloqués à la frontière franco- italienne par les gendarmes français, ils campent depuis plus d'un mois sur des rochers en bord de mer. À Nice, les forces dites de l'ordre quadrillent la gare pour empêcher ceux qui sont parvenus à se faufiler jusqu'ici de prendre un train pour Calais, afin de rejoindre la « jungle », où ils sont déjà près de trois mille. 

Pendant ce temps, le FN, empêtré dans ses rivalités familiales trouve là un moyen de nous jouer son traditionnel couplet : « les immigrés nous envahissent » !

Faut-il encore rappeler que la France accueille environ 64 000 demandeurs d'asile par an, alors que l'Allemagne en reçoit légalement prés de 203 000 et la Suède prés de 80 000, alors que les suédois sont moins de 10 millions.

La France n'est plus considérée à travers le monde comme le pays des droits de l'homme, et le fameux modèle social ne protège plus les plus démunis depuis bien longtemps et encore moins les migrants ou demandeurs d'asile.

Des centaines de milliers risquent leurs vies en traversant la Méditerranée dans des embarcations de fortune pour parvenir sur les côtes italiennes, des milliers chaque année y trouvent la mort !

Mais à qui la faute ? Dans le top 10 mondial des pays exportateurs d'armes on y trouve à la quatrième place la France, exportant pour plus de 8 milliards d'euros. Depuis 2012 le montant des prises de commandes a doublé, se félicite Jean-Yves Le Drian.

La guerre, ça rapporte aux multinationales de l'industrie de l'armement…

Mais ces guerres impérialistes fomentées en Syrie, au Mali, en Somalie, en Irak, en Afghanistan, en Libye ou autres… pour soi-disant « préserver notre civilisation et notre liberté » jettent ces malheureux hors de leur pays vers un exode dont on connaît les conséquences humaines désastreuses. On comprend alors mieux pourquoi à Calais, comme ailleurs, ces réfugiés sont prêts à perdre la vie, mais surtout ne veulent pas rentrer chez eux. 

Plus de 350 migrants ont été évacués manu militari d’un camp de fortune installé à Paris entre la Chapelle et Barbès au mois de juin. 

À la fin de 2013 le nombre de réfugiés dans le monde entassés dans des camps était de 12 millions, dont 5 millions dans 60 camps au Moyen-Orient. Jusqu’à quand allons-nous tolérer cette horreur ? 

Le gouvernement Hollande–Valls, effrontément, a le culot de matraquer et de se dresser contre ces réfugiés alors qu'il est responsable de cette situation, participant grandement à fomenter des guerres dans leurs pays. Tout comme l'Italie et l'Angleterre qui se trouvent également dans le top 10 mondial des pays exportateurs d’armes.

mardi 23 juin 2015

Solidarité avec le peuple grec : samedi 27 juin à Toulon


La solidarité avec le peuple grec...
Ce ne sont pas les discours pour orienter la colère des peuples vers la recherche d’un impossible « accord raisonnable » entre l’Union européenne, représentant le capital financier, et le gouvernement grec.
La solidarité avec le peuple grec...
C’est la préparation du combat résolu de la classe ouvrière dans toute l’Europe contre chacun de ses gouvernements, agents du capital financier, qui tous se font les instruments serviles de l’Union européenne, permettant ainsi que soient appliqués la moindre de ses directives et le moindre de ses diktats meurtriers.

Aider le peuple grec, c’est combattre le gouvernement Hollande-Valls !

La solidarité avec le peuple grec...
C’est le combat en France pour aider la classe ouvrière à se rassembler dans l’unité de ses organisations pour contraindre le gouvernement Hollande-Valls, qui figure au premier rang des complices de Bruxelles dans l’offensive pour étrangler le peuple grec, à retirer sa loi Macron, son pacte de responsabilité, sa réforme territoriale, sa loi Touraine contre le système de santé et les hôpitaux, sa réforme du collège.

La solidarité avec le peuple grec...
C’est le combat pour rompre dans les faits avec les oukases de l’Union européenne, la BCE et du FMI.

La solidarité avec le peuple grec...
C’est le combat contre tous ceux qui, pour sauver les institutions de l’Union européenne et de la BCE, prétendent «réformer» démocratiquement des institutions qui n’ont été créées que dans un seul but : mettre en œuvre contre tous les peuples les plans de surexploitation exigés par les secteurs dominants du capital financier en crise.

Le POI, solidaire avec le peuple grec, appelle à participer au rassemblement
sur la Grèce convoqué par plusieurs organisations ce 27 juin à Toulon

Le POI appelle à manifester au moment où le peuple grec est soumis au plus odieux chantage de la part des institutions internationales honteusement secondées par tous les Etats européens — quelle que soit la couleur de leurs gouvernements.

Le POI appelle à manifester pour dire : la défense des travailleurs, de leurs droits et de la souveraineté de tous les peuples d’Europe n’a jamais été aussi étroitement liée à leur lutte commune pour défaire, dans chacun de leurs pays, leur propre gouvernement et leur propre bourgeoisie, ouvrant la voie à la constitution de gouvernements au service des travailleurs et des peuples, au démantèlement de l’Union européenne, de ses institutions et de ses traités, et à une véritable « union libre des peuples et des nations d’Europe ».

Le POI invite travailleurs, militants et jeunes à développer avec lui
ce combat, et renouer avec le véritable internationalisme.

Rendez-vous samedi 27 juin, 9 h 30,

Parvis des Droits de l’Homme, à Toulon !

dimanche 7 juin 2015

Interview de Dominique Canut dans Informations ouvrières

Dominique, peux tu nous dire ce qui t'a conduit à participer à la création du parti ouvrier indépendant ?
J’avais été invité à un meeting organisé à Marseille pour soutenir la candidature de Gérard SCHIVARDI alors candidat des maires aux élections présidentielles de 2007. J’étais venu un peu en observateur et j’ai d’ailleurs tenu le bureau de vote en qualité de délégué de MG BUFFET, candidate aux présidentielles. Au lendemain de ces élections Gérard SCHIVARDI lançait avec Daniel GLUCKSTEIN un appel pour la construction d’un parti ouvrier. De mon coté, j’ai tout de suite accepté de faire partie de cette aventure, d’autant que si j’étais toujours adhérent, j’avais cessé toute activité militante au PCF et retrouvé dans ce projet un grand nombre de convergences politiques, comme la rupture avec l’Europe de Maastricht, pour la défense des 36000 communes, pour le socialisme, la république et la démocratie.

Pourtant, tu avais des attaches avec ce parti…
Effectivement 30 années d’adhésion, de militantisme, de distribution de tracts le matin à la porte de l’arsenal, d’initiatives politiques avec mes camarades, ça crée des liens. Quand ils ont appris que je quittais le parti communiste je sais que beaucoup ont commenté mon départ et pas spécialement dans de bons termes. Pourtant, nombreux étaient mes camarades qui partageaient mon point de vue sur ce qu’était devenue la nature du PCF, d’ailleurs certains démissionnaient puis revenaient, se trouvant en quelque sorte orphelins d’un parti répondant à leurs attentes. D’autres pensaient qu’il valait mieux rester pour tenter d’enrayer la dérive sociale démocrate. Oui, des camarades m’ont tourné le dos lorsqu’ils ont appris que je participais activement à la construction de ce parti ouvrier.

Sur quoi portaient tes désaccords ?
Tout d’abord, je voudrais dire que j’étais d’accord avec l’abandon de la dictature du prolétariat et, de même, concernant l’adhésion à la philosophie matérialiste comme condition à l’adhésion au PCF (un catholique, musulman ou autre croyant relevant d’une philosophie idéaliste ne pouvait être adhérent). En revanche, dès l’arrivée de Robert HUE, le PCF a vu ses statuts profondément transformés, comme par exemple le fait que le secrétaire national a le pouvoir de désigner des membres sortants au Conseil National, sans que ces derniers ne soient élus dans leurs structures, ni le congrès. Rien n’est plus anti-démocratique !
Mais le pire sur le plan politique a été le reniement des fondamentaux, comme l’acceptation de l’économie de marché, renonçant en cela aux principes économiques qui fondent le socialisme, la socialisation des moyens de production.
Le PCF revendique également l’élargissement de la communauté européenne à la Turquie, alors qu’il s’était prononcé en son temps contre le traité de Maastricht.
Le plus grave à mes yeux est sans aucun doute le refus catégorique du PCF de revendiquer avec le POI la ré-étatisation de DCNS qui a été privatisée par le ministre socialiste RICHARD. Si on considère que les armes sont des marchandises comme les autres, alors…
Récemment, les militants communistes ont été une nouvelle fois malmenés et même sans doute ébranlés, les élections municipales ont été le théâtre de stratégies d’alliances ou de mésalliances avec le PS. Si le PS pouvait l’emporter le PCF devait faire alliance (comme à La Seyne-sur-mer) et lorsque le PS n’avait aucune chance d’être au second tour, alors le PCF pouvait se rapprocher des autres partis de gauche, y compris du POI (comme à Toulon). Il paraît que la stratégie des alliances à La Seyne comme à Toulon relève d’une même démarche : « être utile aux citoyens » ! Tout ça, en fait, pour préserver le poste de quelques élus communistes qui se retrouveront tôt ou tard d’ailleurs dans un parti des verts, du PG ou socialiste (comme Robert HUE)…

Après maintenant plus de 7 années, comment es-tu considéré par tes camarades du PCF ?
Maintenant, du point de vue de la pratique, ils savent et reconnaissent que je reste ce que j’ai toujours été, c’est-à-dire un communiste qui n’a rien abandonné. Le problème provient du fait que de nombreux  adhérents du PCF sont très attachés à ce parti qui a été un grand parti ouvrier, pensant qu’il est et sera ce qu’il a toujours été. Les autres pensent qu’ils pourront préserver l’essentiel des restes d’un parti révolutionnaire. La question n’est pas de tenter de les faire démissionner de leur parti, mais de construire ensemble, dans l’unité, une issue possible à cette politique dévastatrice du gouvernement Hollande-Valls.


Le 6 juin, le journal Informations ouvrières, tribune libre de la lutte des classes, organise une assemblée-débat où chaque militant ouvrier a sa place pour peu qu’il considère qu’il faut porter un coup d’arrêt, dans l’unité, à cette politique dévastatrice du gouvernement Hollande-Valls pour tous les acquis de la classe ouvrière. Je vous appelle à en discuter mes camarades.

samedi 28 février 2015

Le POI t’invite à débattre jeudi 26 mars


Des milliers de militants syndicalistes sont engagés avec les militants du POI dans le combat pour préserver l’indépendance des organisations syndicales afin de mettre en échec la politique du gouvernement et de l’Union européenne. Tous s’interrogent : comment réaliser l’unité pour bloquer les contre-réformes ?

Face à la politique du gouvernement Hollande-Valls, bâtir une perspective politique est inséparable de l’action pratique qui ouvre cette perspective, ce qui se concentre aujourd’hui dans le combat pour le retrait de la loi Macron, du pacte de responsabilité et de chacune des mesures qui y sont liées.

Parce que toutes ces questions appellent débat, nous avons décidé de faire du prochain congrès du POI un congrès ouvert, préparé et construit en commun avec ces milliers de militants avec qui nous sommes engagés dans la lutte de classe. Dans ce cadre, tu trouveras ci-dessous la contribution rédigée par Quentin Dauphiné, syndicaliste dans l'enseignement, ancien militant du PG, qui, sans partager toutes nos positions, invite à participer à notre assemblée ouverte.

Dans le Var et la région, c’est avec des militants comme lui et des dizaines d’autres que nous avons lancé un appel pour aider à réaliser l’unité contre la liquidation de la SNCM. Notre journal Informations ouvrières s’est fait l’écho de cette initiative, et sur le terrain de la lutte de classe, en janvier dernier, les Unions départementales CGT, FO, FSU et Solidaires ont adopté un communiqué suivi d’une délégation unitaire chez le préfet du Var pour défendre les revendications des marins, parce que la bataille des marins est celle de tous les salariés contre la remise en cause des conquêtes sociales. « Nous ne gagnerons pas tous seuls ! » disent de plus en plus souvent les marins de la SNCM comme les travailleurs de tous les secteurs professionnels. Les deux confédérations ouvrières, la CGT et FO, ont décidé d’appeler à une journée de grève nationale interprofessionnelle le 9 avril. La question d’appels unitaires sur les revendications, pour le retrait de la loi Macron et du pacte de responsabilité, est posée dans chaque entreprise, dans chaque établissement.

N’est-ce pas un point d’appui, une première étape pour construire l’unité des travailleurs et de leurs organisations qui stoppera la politique du gouvernement ? 550 militants, membres d’organisations syndicales différentes, se sont réunis en conférence nationale le 17 janvier, et disaient dans leur appel : « Pour barrer la route à l'entreprise de destruction sans précédent engagée par ce gouvernement nous sommes parvenus à la conclusion que l’heure est à la mobilisation, l’heure est à la construction du rapport de force : pour bloquer cette offensive, il faut bloquer le pays. »

Ne faut-il pas construire une force politique pour aider à la lutte de classe, pour aider à réaliser l’unité face à la politique du gouvernement ? Discutons-en

Jeudi 26 mars au local de La Seyne, à 18 h
(8 rue Joseph Rousset)

Fraternellement, le bureau départemental

Quentin Dauphiné :

Face aux politiques d'austérité et au capitalisme, face à la troïka,
quelles perspectives politiques, quelle force pour les porter ?

Le 25 janvier, en portant le parti Syriza au pouvoir, le peuple grec a exprimé clairement les aspirations de millions de travailleurs et travailleuses dans tout l'Europe : les plans d'austérité, la dégradation des conditions de vie, le racisme, la misère, ça suffit !

Syriza se situe dans le cadre du système capitaliste qu'elle veut "humaniser", mais a été portée au pouvoir par ceux et celles qui aspirent à rompre avec l'austérité, les politiques du FMI, de la Banque Mondiale et de l'Union Européenne. Autrement dit augmenter les salaires, défendre les droits sociaux et démocratiques, restaurer les services publics, mettre en place un Etat laïque… et donc dénoncer la "dette" publique et annuler les mémorandums qui ont plongé le pays des dizaines d'années en arrière.

Le gouvernement grec se trouve ainsi devant un choix à faire : défendre les aspirations de ceux et celles qui l'ont porté au pouvoir après des dizaines de grèves et manifestations… ou plier face aux injonctions du capitalisme qui le somment d'aller encore plus loin dans la destruction des droits. Et, de fait, il a commencé à reculer, à accepter la poursuite de politiques inacceptables, quitte à abandonner ses engagements électoraux.

C'est le même choix qui attend tous les partis de gauche, du mouvement ouvrier, toutes les organisations syndicales : combattre le capitalisme et ses politiques, ou accompagner des régressions sans fin.

En France, le gouvernement Hollande - Valls a clairement choisi son camp, celui du capital. Il attaque les retraites, les salaires, le code du travail, met en danger les libertés et même réprime ceux et celles qui combattent sa politique. S'appuyant sur les odieux assassinats des journalistes de Charlie Hebdo, il somme le mouvement ouvrier de renoncer à ses revendications sous couvert de "dialogue social" et d'"union sacrée".

Les partis du mouvement ouvrier et les syndicats s'y trouvent confrontés. Les luttes et les résistances ne manquent pas face à cette politique. Pourtant elles n'ont pas réussi à empêcher ce gouvernement d'enchaîner contre-réforme sur contre-réforme. Les positionnements des directions du Front de Gauche qui continuent à s'allier au PS dans des circonstances décisives, n'ont-elles pas désorienté le monde du travail ? Les directions syndicales, acceptant de négocier des régressions et organisant des "journées d'action" sans lendemain, n'ont-elles pas aussi leur part de responsabilité ?

Comment faire face à cette politique, dans les luttes mais aussi en termes de perspectives politiques ? Quelle force, quelle unité, pour porter les aspirations du salariat, et leur rester fidèle ? Cette question concerne l'ensemble des militants et militantes, quels que soient leurs choix politiques, syndicaux et philosophiques.

Le POI a proposé dans ce cadre de discuter largement avec les militants et militantes de toutes origines et de toutes convictions qui, sans renoncer à leurs convictions, estiment que seul le débat démocratique peut permettre de donner une perspective au monde du travail.

C'est pourquoi nous vous convions à une réunion de débat jeudi 26 mars à La Seyne, au local GERSE.

mercredi 18 février 2015

"Nous étions 600 salariés rassemblés à l'entrée d'ITER"

Interview de Patrick Capot, délégué syndical CGT Vinci, dans Informations ouvrières

         Le 5 février, la fédération CGT construction a appelé à la grève et à deux rassemblements à Dunkerque, sur le terminal méthanier, et à Cadarache, sur le chantier ITER. Peux-tu nous préciser ce qui est en jeu ?

    Au-delà des revendications confédérales sur les salaires notamment, nous avons des revendications plus spécifiques dans notre secteur d’activité : la possibilité de partir en retraite à 55 ans pour travaux pénibles, et le combat contre la remise en cause des droits sociaux avec les travailleurs détachés. Le BTP a perdu 40 000 emplois en 2014. Le salaire moyen d’un ouvrier de la construction, c’est 1 500 €, et un travailleur détaché, payé avec les conditions de son pays d’origine, c’est 450 € par mois net ! Voilà le bilan de la « concurrence libre et non faussée » de l’Union européenne !
Nous étions 600 salariés rassemblés pour organiser un barrage filtrant à l’entrée du chantier ITER. On demande aussi à pouvoir implanter une Union locale CGT sur le site de Cadarache.

     550 militants syndicalistes réunis en conférence nationale le 17 janvier ont adopté une déclaration qui dit « Pour barrer la route à l’entreprise de destruction sans précédent engagée par ce gouvernement, nous sommes parvenus à la conclusion que l’heure est à la mobilisation, l’heure est à la construction du rapport de force : pour bloquer cette offensive, il faut bloquer le pays. » Le Comité confédéral national de la CGT vient de se prononcer pour une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation et d’arrêts de travail, le congrès confédéral FO s’est prononcé pour une journée nationale de grève interprofessionnelle. Comment vois-tu la suite ?

    Cette grève et ce rassemblement ont permis de ressouder les liens entre les syndiqués, leur fédération et la confédération, en remettant en avant les revendications de la base. La grève interprofessionnelle, c’est une demande récurrente pour réaliser l’unité face au gouvernement et au patronat, qui bénéficie, avec le pacte de responsabilité, de milliards d’exonérations de cotisations patronales aux dépens des travailleurs.
Le groupe Vinci, qui va redistribuer 80 % de dividendes en plus à ses actionnaires pour 2014, a accordé à une partie de ses salariés pour seule augmentation des bons d’achat non alimentaires !
Il faut un appel à la grève interprofessionnelle contre le pacte de responsabilité et la loi Macron avec la CGT et FO, les deux confédérations qui ont quitté la conférence sociale.