jeudi 24 octobre 2013

Meeting du POI à Marseille samedi 23 novembre à 15 h

En finir avec la politique du gouvernement
aux ordres de l'Union européenne !

Le 23 novembre prochain, la fédération des Bouches-du-Rhône du POI vous invite largement, travailleurs, militants, élus, jeunes engagés dans le combat contre la réforme des retraites, la réforme des rythmes scolaires, contre les licenciements, contre la mise en place de la Métropole, à participer à un meeting régional ouvrier et internationaliste.

Nous vous invitons à un meeting politique de combat contre l’austérité,
contre le gouvernement Hollande-Ayrault et l’Union européenne.

Ce gouvernement multiplie les contre-réformes pour répondre aux exigences de l’Union européenne et du FMI de baisse du coût du travail, exigence des patrons qui conduit à l’aggravation de l’exploitation, à la précarisation générale avec toutes ses conséquences dramatiques en matière de vie sociale.
À Marseille, le chômage frappe près de 20% des travailleurs et 30% des jeunes, une personne sur quatre vit en dessous du seuil de pauvreté, des quartiers entiers sont totalement sinistrés.
Depuis des années, les gouvernements successifs ont aidé, financé les plans de restructuration et de licenciements, détruisant tout le tissu industriel (la réparation navale, la pétrochimie, Net cacao, Fralib).
Pendant la campagne des présidentielles, les représentants des partis prétendant  défendre les intérêts de la classe ouvrière sont venus dans ces usines, pour soutenir les salariés en grève contre les licenciements et les restructurations.
Aujourd’hui, le gouvernement Hollande-Ayrault poursuit la politique d’accompagnement des plans de licenciements, c’est maintenant : Ken one, les Moulins Maurel, la SNCM…
Dans notre département, ce sont 50 000 emplois de plus qui sont menacés !
C’est dans cette situation de saccage organisé, que M. Ayrault et cinq ministres ont fait le déplacement sur Marseille cet été, puis M. Valls à la rentrée pour y proposer « un pacte national contre la violence ».
Mais la principale violence exercée contre les jeunes, les travailleurs et l’ensemble de la population n’est-elle pas celle d’interdire le droit au travail, le droit au salaire ?
Alors « un pacte national » pour quoi faire ?
Pour mettre en place l’union sacrée, avec des élus de droite et de gauche, des représentants des partis, des syndicats, et la « société civile » tous réunis pour faire de Marseille un laboratoire de la désagrégation sociale ?
Les travailleurs ne veulent pas de cette désagrégation sociale
conduite par le gouvernement, et rejettent sa politique.

C’est la raison du résultat de Brignoles : 67,7 % des électeurs ont refusé d’aller voter lors de la cantonale partielle !
C’est la raison de l’éviction de la Ministre Carlotti, candidate soutenue par Hollande, dès le premier tour de la primaire socialiste ! 
Une chose est sure : quel que soit le candidat qui sera élu Maire, il aura face à lui les élus du département, mobilisés depuis des mois contre la mise en place forcée d’une Métropole qui détruit les communes et la démocratie républicaine, liquide des milliers d’emplois chez les personnels territoriaux et détruit les services publics pour satisfaire le MEDEF et les multinationales.
A Marseille, comme dans tout le pays, les travailleurs ne veulent pas de cette politique de destruction, en témoigne la formidable mobilisation contre la réforme des rythmes scolaires ou encore l’explosion de colère des travailleurs de Gad, qui avec leurs syndicats crient : « On ne se laissera pas faire ! »
Alors qu’est-ce qui permet au gouvernement de continuer ?
N’est-ce pas l’aide apportée par ceux qui se disent du côté des travailleurs, ou du côté des Marseillais mais veulent enfermer les revendications dans le cadre voulu par le gouvernement ?
L'éditorial de L'Humanité du 4 octobre est clair : « La réforme (des rythmes scolaires) portera ses fruits si l'on sort par le haut de la confusion actuelle. » Un soutien ouvert pour la mise en place de la réforme !
Ainsi à Marseille, alors que le conseil municipal s’est prononcé pour le report de la mise en place de la réforme, M. Menucci, candidat du PS à la Mairie, regrette que le Maire « ferme d'emblée la porte à cette réforme » et multiplie les réunions dans les groupes scolaires pour la mettre en place, contre la volonté des parents, des instituteurs et des organisations syndicales. Le même candidat qui a fait sa campagne électorale contre les personnels territoriaux et leur syndicat.
La révolte grandissante des instituteurs et des parents contre la réforme des rythmes scolaires, avec à Paris l’appel de tous les syndicats à la grève le 14 novembre, repris au plan national par FO et la CGT, comme précédemment les appels communs à la journée de grèves et de manifestations du 10 septembre puis du 15 octobre appelées par  les confédérations CGT, FO, la FSU et Solidaires, contre la réforme des retraites, indiquent une autre voie : celle de la classe ouvrière unie avec ses organisations syndicales qui se dresse clairement contre les lois réactionnaires du gouvernement.
Cette voie maintenant s’impose : tout faire pour réaliser l’unité des travailleurs et des organisations et, sans craindre de « désobéir » à Bruxelles, oser affronter ce gouvernement pour le faire céder.
Ce sera le premier pas concret pour sortir la société de l’impasse.
Cette impasse, c’est celle de la domination du capital financier, servi par les institutions de la Ve République et de l'Union européenne. Dans toute l’Europe elle provoque le soulèvement des peuples.
Nous vous invitons à un meeting internationaliste, avec un camarade syndicaliste venu du Portugal, participant de la conférence de Tarragone le 17 mars dernier qui a rassemblé des militants venus de toute l’Europe pour œuvrer à l’unité contre les plans de la Troïka.
Pour le POI, le moment est venu de débattre fraternellement de ces questions  avec tous ceux qui sont engagés dans les combats de défense des conquêtes sociales, de la démocratie et de la République.                                                        

 Retraites, rythmes scolaires, métropole, licenciements, précarité... 
 En finir avec la politique de ce gouvernement aux ordres de l'Union européenne
Meeting régional du POI à Marseille

sous la présidence de Claude Jenet, Secrétaire national
avec la présence de Daniel Gluckstein et Gérard Schivardi,
Secrétaires nationaux
et d’un militant syndicaliste Dockers du Portugal

Samedi 23 novembre 2013 à 15 h.
Château des Fleurs – 16 bd Michelet – 13008

(Métro Rond-Point du Prado)

Départ depuis Toulon : inscrivez-vous à l’adresse e-mail       parti.ouvrier.independant.83@gmail.com

dimanche 6 octobre 2013

Loi de Programmation Militaire, retraites, budget, impôt... Assez de la politique de ce gouvernement et de l'UE !


En plus de la « réforme » des retraites qui aggrave la réforme Fillon avec 43 annuités de cotisation…

En plus de l’augmentation des impôts, alors que les patrons bénéficieront d’un crédit d’impôt pour la compétitivité de 20 milliards d’euros par an… Sans compter les 60 à 80 milliards d’euros d’évasion fiscale par an.

En plus de la menace de guerre contre la Syrie, après l’intervention militaire française au Mali…

Le gouvernement Hollande-Ayrault veut maintenant supprimer 15 milliards d’euros dans les crédits ministériels, les dotations aux collectivités locales, dans le budget de la sécurité sociale !

La Loi de Programmation militaire menace 1 000 emplois à DCNS
et 34 000 au Ministère de la Défense,
elle ne répond pas aux besoins de la Marine Nationale

C’est dans ce contexte que le gouvernement a publié le projet de Loi de Programmation Militaire (LPM) pour les années 2014 à 2019, expliquant dès l’exposé des motifs qu’avec cette LPM, « le gouvernement entend respecter la nécessaire prise en compte de l’objectif de redressement des finances publiques de la France ». Au nom du traité européen sur la stabilité (TSCG), 34 000 emplois doivent être supprimés au Ministère de la Défense dans les 5 ans à venir !

Patrick Boissier, le PDG de DCNS, a été auditionné par la Commission de la Défense de l’Assemblée Nationale, et il n’a pas caché, selon le journal financier Les Echos du 19 septembre, « l’ampleur des conséquences sur les programmes du groupe naval », l’étalement de certains programmes (sous-marins Barracuda, FREMM) entraînant la suppression de 1 000 emplois, à DCNS et dans la sous-traitance.

Les conséquences pour DCNS et ses personnels

Le patron de DCNS a également réclamé la privatisation quasi-totale de DCNS, en revendiquant la perte de la majorité des actions détenues par l’Etat, en la restructurant à l’échelle de l’Europe : « Jusqu’où peut-on aller tout en maintenant pour l’Etat sa capacité à contrôler et à exercer son pouvoir régalien sur ce qui est essentiel en matière stratégique, en matière de secret ? On peut comparer avec EADS, dont la filiale Astrium fait les missiles de la force de frappe. Avec 12 % du capital d’EADS, l’Etat a considéré qu’il avait encore les moyens d’exercer son pouvoir. On pourrait donc considérer qu’à DCNS, 12 % suffiraient. Il faudra de toute façon que progressivement ça se fasse », précisant que pour lui, il faut une « stratégie d’alliances de l’industrie navale de défense en Europe dans un monde où la concurrence s’exacerbe », avec « des regroupements, des rationalisations »… Chacun sait que cela signifie des milliers de suppressions d’emplois et la liquidation du statut des ouvriers d’Etat restant à DCNS !
Le Ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a rétorqué le lendemain dans le journal « Ouest-France », « Monsieur Boissier doit rester dans le cadre de ses fonctions. Ainsi en matière d'actionnariat, le décideur c'est moi ; aujourd'hui la question d'un nouveau modèle n'est pas à l'ordre du jour. C'est un peu ferme, mais c'est le patron qui parle. » On pourrait être rassuré par les propos d’un Ministre « socialiste » qui s’exprime ainsi, mais n’oublions pas que c’est le gouvernement de « gauche plurielle » Jospin – Gayssot – Mélenchon qui a transformé l’ancienne administration DCN en société de droit privé ! Et on peut avoir toutes les craintes quand la LPM prévoit chaque année, de 2014 à 2016, plus d’un milliard de « ressources exceptionnelles » pour équilibrer le budget : la cession d’une partie du capital de DCNS apporterait ces recettes exceptionnelles…

Mais le véritable patron est-il vraiment Le Drian ?

N’est-ce pas plutôt la Commission européenne, à laquelle le gouvernement, comme les précédents, a choisi de se soumettre ? Une Communication de la Commission européenne du 24 juillet 2013, « Vers un secteur de la défense et de la sécurité plus compétitif et plus efficace », rappelle que le Conseil européen de décembre 2008 a souligné que « la restructuration de la base industrielle et technologique de défense européenne, notamment autour de centres d’excellence européenne évitant les redondances, afin d’assurer sa solidité et sa compétitivité, constitue une nécessité stratégique et économique ». Et la LPM indique que « la France considère que la construction européenne en matière de défense et de sécurité est une nécessité », et qu’il « s'agit de favoriser le développement et les mutualisations des capacités militaires les plus onéreuses, tout en encourageant la consolidation de l’industrie de défense des pays européens. » Qui est le patron, Le Drian ou la Commission de Bruxelles ?...

La solution serait l’export ou la diversification ?

Face aux suppressions d’emplois induites par la LPM, le PDG Boissier dit au Figaro du 27 septembre "Il nous appartient de compenser cet étalement de charge grâce à notre développement à l'international et dans l'énergie", autre domaine d'activité du groupe. Patrick Boissier raisonne en patron d’entreprise : pour lui, peu importe que DCNS fabrique des armes pour les exporter à des pays comme l’Inde, le Pakistan, la Lybie... Peu importe le statut de DCNS et de ses personnels, pour lui, peu importe que DCNS travaille pour la Marine Nationale, pour les marines étrangères ou pour ErDF ! Parce que pour Boissier, comme pour l’Union européenne et le gouvernement, ce qu’il faut, ce n’est pas répondre aux besoins de la population (avec un industriel étatique, DCN, au service de la Défense Nationale), mais c’est plutôt chercher des solutions capitalistes dans le cadre de la « concurrence libre et non faussée », que le peuple français a pourtant rejeté en votant NON au référendum sur la Constitution européenne en 2005 ! Les conséquences de cette politique de privatisation, tout le monde les connaît : baisse des salaires, polyvalence, sous-traitance massive, accentuant encore plus la précarité…

Non aux privatisations, assez de ce gouvernement et de l’Union européenne !

Les travailleurs en ont assez de cette politique. Cette résistance s’est traduite par les centaines de milliers de manifestants présents le 10 septembre contre la « réforme » des retraites, réalisant l’unité des confédérations CGT et FO, refusant toute subordination  à ce gouvernement aux ordres du capital financier et de l’Union européenne. N’est-ce pas la voie à suivre, que ce soit pour le retrait du projet de loi Ayrault sur les retraites, ou pour le retrait des mesures destructrices de la LPM ? A Saint-Nazaire, pour défendre leurs emplois dans les chantiers STX, les travailleurs se sont mobilisés avec leurs organisations syndicales qui revendiquent « l’entrée majoritaire de l’Etat dans le capital » du chantier naval. A Toulon, de la même façon, n’est-il pas nécessaire d’engager une campagne pour reconquérir une DCN à statut d’Etat, service public répondant aux besoins de la Marine Nationale ? De même, ne faut-il pas reconquérir les monopoles publics, dans tous les secteurs, ce qui implique de rompre avec l’Union européenne ?

Ces questions, et le débat qu’elles appellent, seront au centre du meeting du POI :
 
 
Meeting SAMEDI 23 novembre 2013
à Marseille
 
Départ depuis Toulon : inscrivez-vous auprès des adhérents du POI
ou à l’adresse e-mail