jeudi 27 novembre 2014

Médecine du travail

Un coup porté à la santé des travailleurs
Article paru dans Informations ouvrières

Le Conseil de la simplification prescrit le transfert de la visite médicale d'embauche chez les généralistes

Au printemps dernier, la Direction générale du Travail a publié un rapport qui « suggère des pistes d'évolution », sous forme interrogative. Mais comme on dit : « poser la question c'est déjà y répondre ».
  • Aptitude médicale ? Quel est son intérêt ? Quelles obligations à l'embauche des salariés compte tenu du marché l'emploi dans de lequel les contrats courts dominent très largement ?
  • Quelle est la plus-value d'examens systématiques à l'embauche, quel que soit le poste ?
  • Faut-il modifier le contenu de la surveillance médicale renforcée pour le travail de nuit ? Recours à l'entretien infirmier en alternance avec une visite médicale tous les 6 mois, voire aller jusqu'à un espacement des visites… 
Le patronat n'en demandait pas tant !

Le 23 octobre une structure nationale regroupant quasiment l'ensemble SSTI des départements qui porte le nom de CISME, association dirigée par le patronat, s’engouffre dans la brèche en publiant un « appel » pour « traiter les difficultés des entreprises à mettre en œuvre un suivi individuel de l'état de santé des salariés… » et « milite pour une modification des textes ».
C'est appel enfonce le clou : « le mouvement de simplification pour les entreprises initiées dans notre pays constitue une opportunité pour faire évoluer le code du travail dans ce domaine ».
Ce texte propose ni plus ni moins que l'abandon du suivi médical systématique et la remise en cause du systématisme de la vie d'aptitude.

Le 30 octobre, sont proposés par le conseil de simplification 50 mesures dont :
  • Le transfert de la visite d'embauche chez les généralistes.
  • La fin de la visite périodique obligatoire.
  • La suppression de la possibilité par le médecin du travail de demander l'aménagement d'un poste de travail pour un salarié ayant des problèmes de santé.
Au détour du vote de la dernière loi sur les retraites, le gouvernement Fillon-Sarkozy avait fait également voter une loi concernant la médecine du travail et les Services de Santé au Travail. Le train de mesures était décliné en décrets, circulaires, etc. entre 2011 et 2012. L’arrivée au pouvoir de Hollande - Ayrault, malgré les sollicitations de syndicats professionnels de médecins du travail, n’aura absolument rien changé au contenu de cette contre-réforme.

Engagement avait seulement été pris de laisser l’expérimentation se faire durant une année et de revoir la copie en fonction des évolutions.

Déjà cette contre-réforme prévoyait de repousser les visites systématiques à 4 ans, de remplacer les médecins du travail entre chaque visite par des infirmiers qui réaliseront des entretiens, de repousser la visite de reprise pour accident de travail de 15 jours à 30 jours d’arrêt de travail et celle pour maladie de 21 à également 30 jours.

Dans le Var, la DIRECCTE vient d’accorder à l’Association Interprofessionnelle de Santé au Travail (AIST 83) de réaliser les visites périodiques à 4 ans au lieu de 2 ans pour bon nombre de salariés bénéficiant d’une Surveillance Médicale Renforcée (SMR) du fait de la nature de leurs expositions, subies au travail, susceptibles de porter atteinte à leur santé. Les Intervenants en Prévention des Risques Professionnels perdent leur statut, dont le métier faisait l’objet d’une habilitation octroyée par la CRAM (CARSAT). C’est maintenant terminé, chaque employeur peut désigner dans son entreprise qui bon lui semble faire l’affaire. Il en est donc fini de leur indépendance.

Concernant la dite gouvernance des SSTI (Services Interprofessionnels), il avait été introduit le paritarisme au Conseil d’Administration, c’est à dire 50% patrons, 50% représentants des salariés, la présidence revenant … au patronat, laissant aux organisations syndicales la présidence de la commission de contrôle, autant dire un strapontin (...) Rappelons la double peine dont sont déjà victimes les ouvriers, en effet un homme cadre supérieur de 35 ans peut espérer vivre encore 47 ans dont 34 indemne de toute incapacité, alors qu’un ouvrier, 41 ans (6 ans de moins d’espérance de vie) dont 24 ans sans incapacité (10 ans de moins).

De surcroît, en dix ans, le nombre de maladies professionnelles a plus que doublé (source CNAMTS, Direction des risques professionnels).

Mais ça ne suffit pas ! Le patronat, porté par le gouvernement, veut casser cet acquis social fondamental qui a été construit au fil des années de luttes, comme tous les autres. Les 40 milliards d’€ de cadeaux aux patrons du pacte de responsabilité ne suffisent pas ! Et c’est donc au détour de mesures du choc de simplification que le gouvernement en profite pour détruire encore d’avantage la prévention de la santé des travailleursIl est encore tôt pour connaître la réaction des organisations syndicales confédérées, mais d'ores et déjà, la CGC s’est déclarée "totalement opposée" à cette mesure et FO juge qu’un éventuel transfert vers le médecin traitant est "inadmissible". On attend les prises de position du syndicat de médecins du travail ainsi que de la CGT et de la CFDT pour que la résistance s’organise au plus vite pour la mise en échec de la politique anti-ouvrière de ce gouvernement.

Dominique CANUT

samedi 25 octobre 2014

Les maires pour le retrait du projet de réforme territoriale

Article publié dans Informations ouvrières

C'est à Vins-sur-Carami, petite commune du Var située près de Brignoles, que s'est tenue, le 11 octobre dernier, l'assemblée annuelle des maires ruraux du département. Ils ont accueilli très positivement la pétition pour le retrait du projet de réforme territoriale.

Un maire du Haut-Var a relié le projet gouvernemental aux coupes dans les subventions d'Etat : "Si on veut maintenir un minimum de services à la population, il faudra augmenter les impôts. Cette réforme aura des conséquences désastreuses sur les investissements des communes."

Un autre nous a confié : "Nous ne pouvons plus assurer l'entretien de la voirie sans l'aide du Conseil Général ; si ce dernier disparaît, comment va-t-on faire ? On a déjà été contraints de faire sponsoriser notre bus de ramassage scolaire par des publicités."


Six élus ont signé l'appel lors de cette diffusion, s'ajoutant au cinq vus auparavant.

vendredi 19 septembre 2014

Tout se concentre dans le retrait du pacte de responsabilité

Article publié dans Informations ouvrières

Le secrétariat départemental avait choisi de convoquer une première réunion dès le 3 septembre pour que les comités POI du Var puissent rapidement se saisir des décisions votées par le BN de rentrée. Une quinzaine d’adhérents de quatre comités étaient présents et ont échangé à partir du compte rendu du bureau national.

La première partie de la discussion a permis de préciser l’importance de la bataille engagée pour le retrait du pacte de responsabilité, et comment chaque militant peut la traduire dans son secteur professionnel ou sa commune.

Un syndicaliste enseignant a ainsi fait état des premières remontées démontrant les conditions de la rentrée scolaire avec une multiplication de classes surchargées, d’enseignants confrontés, qui a conduit l’une des organisations syndicales (FSU) à inviter tous les autres syndicats de l’enseignement à une réunion le 2 septembre. Mais ce fut pour entendre dire que « La Ministre ne reculera pas cette année, notre responsabilité serait de modifier la situation pour la rentrée 2015, nous ne serions pas crédibles vis à vis des collègues, en revendiquant la suspension pour cette rentrée ». Ce syndicat avait pourtant appelé dans le Var à manifester en juin pour la suspension du décret Hamon. Le camarade a expliqué que le représentant d’un syndicat (FO) a rejeté cette proposition en revendiquant que soit réaffirmée l’exigence de retrait de la réforme Hamon, directement responsable des conditions de cette rentrée, et la saisine immédiate de la nouvelle ministre. Position qui a été rejointe par deux autres syndicats, CGT et SUD.

La discussion a ainsi mis au centre les conditions politiques de cette rentrée, avec l’importance de la place des adhérents du POI qui, en lien avec les dizaines de militants dans le mouvement ouvrier, peuvent poursuivre le travail d’aide à la résistance contre les tentatives d’accompagnement du pacte de responsabilité. Il a ainsi été fait un premier état de la situation dans les hôpitaux (remise en cause de services de réanimation à Hyères et Brignoles), à la DDTM (projet de privatisation d’une partie de l’examen du permis de conduite), sur le Port, avec la poursuite de la discussion avec les syndicalistes dockers qui avaient soutenu la grève des marins de la SNCM, aux Finances, à DCNS, et avec un certain nombre de contacts pris lors des manifestations contre la tuerie perpétrée tout l’été contre le peuple palestinien.

Plusieurs camarades ont également fait état des discussions qui ont lieu avec des militants syndicalistes abonnés à Informations Ouvrières, notamment à partir de la discussion de l’interview de Frédéric Alpozzo qui pointe l’accord PCF-PS constituant selon lui « un obstacle pour dégager une issue ». Il a été discuté des premières annonces syndicales, en faisant état de nombreuses interventions dans les instances de rentrée pour que soit formulée une initiative nationale et interprofessionnelle.

Une adhérente demande : "Effectivement, il s’agit d’aider à dégager une issue. L’invitation à notre réunion parle de l’organisation d’assises pour débattre, même avec ceux qui ne sont pas prêts à adhérer au POI, de quelle représentation politique la classe ouvrière a-t-elle besoin ? D’autres partis avancent la proposition d’assemblée constituante. Que cherche t’on ?"

Un autre camarade a rappelé que ce qui a été réalisé avec « l’appel SNCM », dont 70 signatures dans le Var, s’inscrit dans cette aide politique, comme l’a été la conférence nationale du 14 juin.

Dominique Canut a précisé qu’il y a eu cet échange au bureau national. Un camarade disait à juste titre qu’il faut poser le problème en sens inverse : ne pas dire qu’on est coincé dans la lutte de classe parce qu’il n’y a pas d’issue politique, mais plutôt « il n’y a pas de solution politique clé en main ; pour y arriver, il faut d’abord se mobiliser sur le terrain de classe pour le retrait du pacte de responsabilité ». Le congrès ouvert, les assises, on les construira à partir du regroupement avec tous ces militants avec qui nous combattons pour le retrait du pacte de responsabilité, dans la lutte de classe, et qui cherchent une issue politique même s’ils ne sont pas convaincus que le POI est la représentation politique des travailleurs qu’il faut.

L’assemblée s’est conclue par plusieurs décisions, parce que notre rôle, c’est d’aider à organiser de manière concrète tous ces militants qui cherchent une issue :
-   voir tous les adhérents avec l’adresse du bureau national pour les associer à cette campagne,
- revoir avec le nouvel appel des initiateurs de « l’appel des 160 », dans chaque secteur professionnel, les 70 signataires varois de « l’appel SNCM » pour mener avec eux cette discussion pour le retrait du pacte de responsabilité, et à quels obstacles nous sommes confrontés,
- prendre les dispositions pour le renouvellement des abonnements à Informations ouvrières qui va nourrir cette discussion, en réalisant des interviews de militants (une interview annoncée à l’équipement),
- organiser les comités locaux (assemblées, cartes, timbres, diffusion IO). Un premier comité local, celui de Toulon, a déjà décidé d’organiser une assemblée ouverte jeudi 2 octobre.


jeudi 11 septembre 2014

Une situation favorable pour entrer dans la discussion

Article publié dans Informations ouvrières

Le comité départemental du Var a adressé une lettre à tous les adhérents pour préparer son assemblée de rentrée, qui s'est tenue le 3 septembre :

Cette assemblée permettra, à partir du compte rendu du la réunion du Bureau national du POI tenue le samedi précédent, de préparer le Conseil Fédéral National convoqué 4 semaines plus tard. Rappelons que c’est ce dernier qui donnera le coup d’envoi de la préparation du Ve Congrès ouvert du Parti ouvrier indépendant.

Nous devons relier notre réflexion sur le congrès ouvert à celle sur la situation politique. Celle-ci évolue rapidement. La grève des cheminots en juin a marqué un tournant pour toute la classe ouvrière. Il y a eu l’acharnement des assemblées générales, le fait que le mot d’ordre de retrait s’est imposé. Cette grève a provoqué – et nous y avons participé avec notre campagne de prises de position de soutien - des fractures, y compris au sommet des organisations. Il a fallu l’amendement du député Chassaigne (PCF) qui est monté en première ligne pour aider le gouvernement. Quelles que soient par ailleurs les positions du responsable de la fédération CGT des cheminots, il est incontestable qu’il a reproché à Lepaon d’avoir appuyé « l’amendement d’enfumage »

Puis il y a eu la grève de la SNCM – là aussi avec notre engagement, dans la construction d’un appel de 350 militants - que nous avons largement suivie dans Informations ouvrières. Il est clair que le gouvernement apparaît comme de plus en plus isolé, sans appuis. Après le choc de la grève des cheminots, bien que le gouvernement Hollande-Valls n’y renonce pas, il rencontre des difficultés à avancer dans la voie de l’intégration des organisations. Cela s’est traduit par la décision de la CGT et de FO de quitter la conférence sociale avec la FSU et Solidaires. 

Le deuxième élément, c’est la crise des organisations et des partis, et des institutions. Nous avions déjà souligné l’effondrement du Parti socialiste. Et le PS, dans une récente élection locale partielle, a recueilli moins de 2 % des inscrits… Sous une autre forme, la question des rythmes scolaires, qui provoque une crise dans les communes et les organisations n’est en rien réglée. Ce lundi 25 août, un choc, suite aux déclarations de Montebourg, le Premier ministre Valls annonce la démission de son gouvernement. 

Les mobilisations massives au niveau international pour l’arrêt de l’intervention militaire israélienne contre le peuple palestinien ont accentué le fossé entre les travailleurs et le gouvernement Hollande, qui a apporté son soutien à Israël. Mais ces manifestations dans lesquelles nous avons pris toute notre place, sur nos propres mots d’ordres, montrent également l’impasse dans laquelle se trouvent les dirigeants des organisations de droite comme de gauche qui revendiquent « d’urgence la mise sous protection internationale (…) nécessitant le déploiement de forces internationales sous mandat de l’ONU et des couloirs humanitaires protégés » (L’Humanité dimanche), entérinant de fait la négation de toute souveraineté du peuple palestinien.

Il faut intégrer d’autre part dans cette situation le fait que nous avons franchi un pas dans des relations établies très largement avec des militants de toutes tendances. Les multiples interviews dans Informations ouvrières en témoignent. Les 70 militants varois de toutes tendances qui ont signé l’appel « SNCM » publié par I.O., dont de nombreux responsables syndicaux, montrent cette modification dans nos relations avec tous ces militants. 

Autre élément de la crise qui se développe, la difficulté pour le gouvernement à faire passer la réforme territoriale, avec la crise qui se développe au niveau de toutes les représentations politiques institutionnelles. 

La situation est donc très favorable pour que des militants entrent dans la discussion. Le trait de la situation, c’est que les travailleurs sont disponibles pour discuter avec nous sur les perspectives politiques, d’autant que s’ajoute à cela le fait que certains ne se sentent plus représentés par un parti, ce qui s’exprime dans l’abstention, mais aussi parmi les militants. 

Dans ces conditions, il est clair que devant le vide politique créé par cette décomposition, la question d’une représentation politique des travailleurs conforme aux intérêts ouvriers se pose. Pour notre part, en convoquant le congrès comme un congrès ouvert, nous proposons une méthode de préparation sur toute une période. Pourrions-nous par exemple proposer très largement et sans exclusive que se tiennent des assises pour discuter de quelle représentation politique ouvrière ? Pour nous, nous avons une réponse : c’est la construction du POI. D’autres n’aboutissent pas à cette conclusion. Il faut réfléchir à la façon d’organiser ce débat. Bien entendu, il ne s’agit pas d’imposer un schéma. Par exemple, en prenant les discussions avec les militants sur des problèmes tels qu’ils se posent : qui peut représenter les travailleurs aujourd’hui ? Le PCF, lui qui a aidé à la mise en place de la loi ferroviaire en s’abstenant ? Le Parti socialiste ? Mélenchon, qui vient de démissionner de sa responsabilité du PG « pour préparer les élections présidentielles de 2017 » ? Ce qui se traduit par d’importantes fractures, discussions et interrogations chez les militants de ces organisations. Alors quelle représentation pour la classe ouvrière ? Quel programme d’action reliant chacune des questions posées aujourd’hui à la classe à la question du pouvoir ? 

A partir du compte rendu du Bureau national, nous discuterons de ces questions, nous prendrons des décisions plus précises pour notre intervention et la préparation de ce congrès ouvert lors de notre assemblée de rentrée.

Une proposition : que chaque camarade vienne à cette réunion avec l’état de ses abonnements et vente IO pour que nous mettions au centre des objectifs de cette assemblée le renouvellement de ces abonnements.

jeudi 7 août 2014

Palestine : rassemblement samedi 9 août à Toulon, à 17 h, place de la Liberté

HONTE AU GOUVERNEMENT FRANÇAIS

COMPLICE DE NETANYAHOU

DANS LE MASSACRE DE GAZA !


Un mois de bombardements des hôpitaux, des écoles, se solde par la mort de 1 800 Palestiniens, dont des femmes, des enfants et des vieillards, des milliers de blessés. C’est la barbarie.

Tous les « grands » de ce monde osent, avec une révoltante hypocrisie, en Europe comme aux Etats-Unis, appeler les « belligérants à la raison », traitant le peuple palestinien écrasé sous les bombes comme un agresseur portant la responsabilité du massacre qu’il subit.

L’œuvre de destruction barbare imposée et soutenue par l’impérialisme, par le gouvernement français, n’a pas empêché le puissant et légitime sentiment d’indignation et de solidarité qui s’est étendu par la mobilisation et les manifestations sur toute la planète.

— Mardi 5 août : l’état-major de l’armée israélienne a annoncé le retrait, à partir de 5 heures du matin, de ses troupes engagées au sol sur « le territoire ravagé » (AFP) de la bande de Gaza.
« L’armée israélienne sera redéployée en dehors de la bande de Gaza sur des positions défensives en Israël dès l’entrée en vigueur du cessez-le feu », a déclaré à la presse le porte-parole de l’armée. En clair, toute la puissance de feu de l’artillerie israélienne est d’ores et déjà redéployée pour enserrer le ghetto de Gaza d’une véritable « ceinture d’acier » avec le soutien de la « communauté internationale ».

— Obama a cyniquement appelé Israël « à faire le maximum pour épargner les civils ». Vingt-quatre heures après, le Congrès américain vote une aide de 225 millions de dollars pour le système de défense anti-missiles d’Israël dans le cadre d’une aide militaire de 30 milliards de dollars en cinq ans. Dans un rassemblement à Washington le 2 août, la syndicaliste contre la guerre Carol Gay, présidente du Conseil des syndicats industriels de l’Etat du New-Jersey, déclare : « (...) Nous sommes ici pour exiger d’Obama, de John Kerry et du Congrès qu’ils obligent Israël à arrêter les bombardements, arrêter le blocus de Gaza, arrêter la colonisation croissante et à mettre un terme à l’occupation, à en finir avec son système répressif d’apartheid. »

Le gouvernement français, qui en appelle « à l’urgence de mise en place sous protection internationale nécessitant le déploiement de forces internationales sous mandat de l’ONU et de couloirs humanitaires protégés » entérine de fait la négation de toute souveraineté du peuple palestinien.

LA TERRE, LA PAIX, LA LIBERTE POUR LE PEUPLE PALESTINIEN !

Le Comité du Var du POI appelle à participer au rassemblement

SAMEDI 9 août à Toulon, à 17 h, place de la Liberté, pour

- l'arrêt des bombardements israéliens,
- le retrait des troupes de la bande de Gaza,
- la levée du blocus de Gaza,
- la terre, la paix, la liberté pour le peuple palestinien !


mardi 29 juillet 2014

Palestine : rassemblement à Toulon samedi 2 août à 15 h, place de la Liberté

HALTE AU MASSACRE DU PEUPLE PALESTINIEN !

Déjà 1 100 Palestiniens, dont la grande majorité sont des civils, des femmes et des enfants, sont tombés sous les bombardements de l'armée israélienne.

5 000 blessés, dont la grande majorité garderont des séquelles toute leur vie.

Pour quiconque est attaché à la paix, au droit des peuples à vivre et à décider souverainement de leur avenir, le seul mot d'ordre possible est :

Arrêt immédiat, sans condition, des bombardements sur Gaza !
Retrait des troupes israéliennes !

Le gouvernement français Hollande-Valls, qui a appuyé depuis des mois la politique du gouvernement israélien, tourne résolument le dos à tous ceux, hommes, femmes, jeunes, militants ou non, de notre pays qui manifestent depuis des semaines pour exiger l'arrêt immédiat du massacre du peuple palestinien.

Car il s'agit bien d'un massacre, résultat de la politique menée depuis 1948 contre le peuple palestinien avec l'aval de l'impérialisme américain et de ses alliés.

L'arrêt des bombardements, le retrait des troupes israéliennes, c'est le mot d'ordre qui unit tous les manifestants dans tous les pays d'Europe, dans tous les pays du monde.

De tous les horizons, des voix s'élèvent pour que les travailleurs et le peuple palestinien, ne vivent plus ce véritable apartheid qui va du blocus à l'exode et aux bombardements (250 000 réfugiés sont dispersés dans des camps).

Le Parti ouvrier indépendant appelle à continuer à se rassembler et à créer les conditions de l'unité avec tous ceux qui sont attachés à la paix, avec les forces se réclamant du mouvement ouvrier pour dire d'une seule voix :

Arrêt des bombardements sur Gaza !
Retrait immédiat et sans condition des troupes israéliennes !
La terre, la paix, la liberté pour le peuple palestinien !


jeudi 24 juillet 2014

Palestine : rassemblement samedi 26 juillet à 18 h à Toulon

Un nouveau rassemblement pour l'arrêt de l'intervention militaire contre le peuple palestinien se tiendra SAMEDI 26 juillet à 18 h à Toulon, parvis des droits de l'homme (devant la fac de droit), à l'appel de plusieurs organisations.

Le Comité du Var du POI appelle toutes et tous à participer au rassemblement sur ses mots d'ordre :

Arrêt immédiat de l’intervention !
Arrêt des bombardements !
La terre, la paix, la liberté pour le peuple palestinien !


Faites circuler l'appel !

lundi 21 juillet 2014

Palestine : rassemblement mercredi 23 juillet à Toulon

Après dix jours de bombardements, le gouvernement israélien a déclenché, jeudi 17 juillet, l’offensive terrestre contre la bande de Gaza. L’armée israélienne déclare que sont engagés « l’infanterie, des régiments blindés, du génie, l’artillerie et le renseignement, avec un soutien des forces aériennes et navales ». A partir de 22 heures, l’armée israélienne a bombardé intensivement la bande de Gaza, par voie terrestre, maritime et aérienne.

Le peuple palestinien est de nouveau victime d’un massacre : au moins 502 Palestiniens ont été tués depuis le début du conflit, dont 112 mineurs. On dénombre plus de 4 000 blessés, et les destructions sont très importantes.

Et le président américain, Obama, déclare le 18 juillet : Israël « a le droit de se défendre ». A sa suite, le gouvernement Hollande, par la voie de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, demande au gouvernement israélien qu’il « fasse preuve de la plus grande retenue » à l’égard des civils.

C’est tout un peuple qui est frappé. Obama et Hollande sont complices de l’agression.

Devant l’urgence de la situation, la première responsabilité des partis politiques qui historiquement se réclament de la défense de la classe ouvrière et de la démocratie, ne devrait-elle pas être d’appeler à une initiative commune les travailleurs et les démocrates de ce pays pour exiger l’arrêt immédiat et sans condition de l’intervention, le retrait de toutes les troupes de Gaza ? Le POI a entrepris une démarche en ce sens en direction de tous ces partis sur le plan national et départemental.

Arrêt immédiat de l’intervention !
Arrêt des bombardements !
Halte au massacre du peuple palestinien !



RASSEMBLEMENT

MERCREDI 23 juillet à 17 h

à Toulon, place du Mûrier

mardi 1 juillet 2014

La grève a commencé à la SNCM

Article paru dans Informations ouvrières :

“Nous irons jusqu’au bout
pour obtenir le respect des engagements écrits du gouvernement”

Mardi 24 juin, à l’appel des syndicats CGT, CFE-CGC, FO, CFTC, SAMM, CFDT, les marins, officiers et sédentaires de la SNCM en grève se sont rassemblés dans une salle du Danielle Casanova, amarré en bout de quai à Marseille.

Une assemblée générale massive s’est tenue. Précisons que la grève, fixée à partir de 6 heures du matin, conduisait à devoir coordonner les assemblées de marins réunies sur les navires amarrés sur chacun des ports où la grève les avait arrêtés.
En discutant avec plusieurs marins avant le début de l’assemblée, se dégage une position commune fondée sur un certain nombre de considérants :
— « Il ne reste plus que la grève, car le début de la saison estivale va commencer et le gouvernement n’a toujours pas mis en oeuvre les engagements qu’il avait pourtant signés concernant notamment, d’une part, la commande des quatre navires à STX Saint-Nazaire et, d’autre part, la publication du décret dit “du pays d’accueil” définissant les mêmes contraintes sociales pour tout marin navigant dans les eaux territoriales françaises. »
— « Cette grève est notre “ultime” combat : au bout, on obtient la mise en oeuvre effective de ces engagements, ou alors c’est la liquidation. Donc nous irons jusqu’au bout pour l’obtenir. »
L’assemblée est introduite par les interventions de chacun des responsables syndicaux signataires de l’appel à la grève. Tous reviennent sur les enjeux de cette grève, ceux de la préservation d’une compagnie maritime nationale navigant sous pavillon français, pour l’exercice d’un service public de continuité territoriale.
C’est la seule garantie permettant de ne pas laisser le champ libre à une compagnie dérogeant au droit français, qui, utilisant tous les outils de la « concurrence libre et non faussée », constituera un monopole privé aboutissant à très court terme à une augmentation des tarifs pour tous les passagers (comme cela a eu lieu en Sardaigne), en y ajoutant les conditions de sécurité dégradées.
Ainsi, il y a quelques jours, un ferry de la Corsica Ferries a touché un haut-fond, occasionnant une voie d’eau, ce qui ne l’a pas empêché de continuer à naviguer durant deux jours.

“75 % DES MARINS ET DES SÉDENTAIRES EN GRÈVE”

La discussion a essentiellement porté sur les actions qui devaient ponctuer la grève, considérant, comme le disait l’un des marins, qu’« il est hors de question de rester sur notre quai à attendre que les réponses arrivent ».
Ont été portés à la connaissance de l’assemblée l’appel à la grève de l’ensemble des marins et des sédentaires par la fédération CGT des syndicats maritimes le 26 juin, pour exiger la publication du décret « Etat d’accueil », et la lettre ouverte aux élus de l’Assemblée de Corse par toutes les organisations syndicales ayant déposé le préavis de grève.
Cette lettre ouverte leur demande d’exiger également du gouvernement le respect de ses engagements, notamment celui du décret « Etat d’accueil » en précisant : « Il est vrai que les salariés détachés des 27 pays de l’Union européenne, sans droits sociaux et dans la précarité, avec des navires de 30 à 40 ans d’âge, ça coûte moins cher que les marins sous pavillon français premier registre avec des navires de nouvelle génération fonctionnant au gaz liquéfié toute l’année entre les ports de la continuité territoriale, au service des usagers et de l’emploi, dans le plus grand respect de l’environnement. »
La grève (reconductible tous les jours) est votée à l’unanimité des présents, le secrétaire de la CGT, Frédéric Alpozzo, précisant sous les applaudissements qu’elle était suivie, ce premier jour de grève, par 75 % des marins et des sédentaires.

GL


lundi 21 avril 2014

Conflit à DCNS : article paru dans Informations ouvrières

DCNS, ancienne Direction des constructions navales, privatisée par le gouvernement Jospin, dont le capital est encore détenu à 64 % par l’Etat, regroupe des personnels de droit privé, embauchés sous convention collective, et des ouvriers d’Etat dont les salaires sont gelés depuis quatre ans comme ceux des fonctionnaires.

Ce sont les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui ont mis le feu aux poudres : la direction ne propose que 0,8 % d’augmentation générale pour les personnels de droit privé, alors que les salaires des personnels sous convention collective ont augmenté de 1,85 % l’année précédente.

Elle explique sa proposition par un résultat de l’entreprise en recul (résultat opérationnel de 5 % contre 7 % en 2013). Les personnels n’acceptent pas et s’emparent de leurs organisations syndicales pour riposter : en quelques jours, une pétition nationale CFDTCGT-UNSA pour des augmentations « bien supérieures » (non chiffrées) et pour le rétablissement des bordereaux de salaires des ouvriers d’Etat est signée par plus de la moitié des 13 000 salariés, plusieurs milliers participant aux premiers arrêts de travail sur leurs sites à l’appel des trois syndicats. La grève n’est pas reconduite tous les jours, pour « préserver l’unité syndicale », ce qui aboutit, le 6 mars, dernière réunion de négociation, à un accord signé par la CGC et l’UNSA, qui acceptent 1,25 % d’augmentation. Quant aux personnels ouvriers d’Etat, leurs salaires restent gelés. La CGC et l’UNSA représentent plus de 30 % du personnel. La CFDT et la CGT en représentent 65 % et ont la possibilité de dénoncer l’accord. Mais la CFDT, premier syndicat de DCNS, refuse et n’appelle plus aux manifestations, sauf à Toulon où, poussée par sa base, elle maintient l’unité avec la CGT sur des revendications locales sur les primes et les emplois… avant de s’arrêter le 18 mars, jour où le syndicat CGT, après une interpellation du DRH à l’arsenal, rejoint la manifestation interprofessionnelle contre le pacte de responsabilité à l’appel des unions départementales CGT, FO, FSU et Solidaires du Var.

Qu’est-ce qui permet au P-DG de DCNS de ne pas céder aux revendications, malgré les arrêts de travail et les blocages de la production ? Le tract du syndicat CGT de DCNS Toulon appelant à la manifestation du 18 mars n’est sorti que la veille, plusieurs responsables disant « avoir peur de rompre l’unité avec la CFDT si l’on met en avant leur position sur le pacte de responsabilité ». Le tract va finalement être publié, précisant le lien entre le pacte de responsabilité et cette NAO : « L’argent versé par l’Etat aux entreprises, ça ne bénéficie à l’arrivée qu’aux actionnaires : DCNS perçoit 6 millions d’euros pour le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), et on voit le résultat sur l’emploi et les salaires bloqués ! » Le patronat est encouragé par les mesures du gouvernement pour baisser le coût du travail, et donc bloquer les salaires. Il est également encouragé par la CFDT qui valide, avec sa signature du pacte de responsabilité, la baisse du salaire différé, avec les 30 milliards d’exonérations de cotisations patronales. Au lendemain du 18 mars, où le cortège DCNS était le plus nombreux dans la manifestation de Toulon, les syndiqués CFDT s’interrogent ; un jeune travailleur déchire la carte de la CFDT, et explique : « Cela fait six ans que je suis au même indice, il y en a ras le bol ! La CFDT n’a pas signé l’accord des NAO, mais elle refuse de le dénoncer. Ils ont donc avalisé les NAO, comme l’UNSA et la CGC, au lieu de se battre pour leurs adhérents et les salariés. J’adhère à la CGT : un syndicat, ça doit servir à défendre les droits et pas qu’à encaisser les cotisations ! »

A DCNS comme ailleurs, les salariés ont besoin de syndicats indépendants pour gagner sur leurs revendications. Le 20 mars, les personnels poursuivaient la mobilisation avec la CGT dans les établissements de Lorient, Toulon, Ruelle, Cherbourg, Brest et Indret. Mais ces arrêts de travail sont décidés par les syndicats CGT dans les établissements. Les personnels s’interrogent et cherchent comment faire reculer les dirigeants de DCNS. Ne faut-il pas un appel national à la grève des délégués syndicaux centraux de la CGT sur des revendications précises, pour amplifier le rapport de force et gagner des augmentations de salaire ?

Plusieurs militants prennent Informations ouvrières pour poursuivre cette discussion sur la recherche de l’unité, sur l’appel aux manifestations du 18 mars contre le pacte de responsabilité, et une réunion est en préparation pour regrouper des syndicalistes de l’arsenal dans le cadre de la prochaine conférence avec les initiateurs de « l’appel des 160 » pour l’indépendance syndicale.

Réforme des rythmes scolaires : article de Var matin

Lien vers l'article du 15 mars suite à la conférence de presse du
Comité varois pour l'unité pour l'abrogation du décret Peillon sur les rythmes scolaires :

http://www.varmatin.com/la-seyne-sur-mer/reforme-des-rythmes-scolaires-le-comite-varois-mobilise-pour-l’abrogation-du-decret.1610255.html


samedi 1 mars 2014

Lettre ouverte aux candidats aux municipales à Draguignan

Dès le mois de juin 2013, le comité POI de Draguignan publiait un article s’adressant aux futurs candidats aux municipales :
Pour le comité POI de Draguignan, la campagne des municipales de 2014 est engagée : « Depuis 3 ans rien n’a été fait pour sécuriser les populations face aux inondations ; et on nous parle de 15 à 20 ans ! La population ne peut pas accepter de vivre pendant 15 à 20 ans dans l’angoisse. L’entretien des cours d’eau, le renforcement du pluvial, l’aménagement de grands travaux de sécurisation des espaces urbanisés, sont une exigence vitale. Nous savons que les DDE ont été démantelées. Nous savons que des missions publiques telles que l’aide technique aux communes ont été abandonnées, que les quelques aménagements et travaux annoncés se font à budget limité. Au nom de quelles contraintes budgétaires ? Celles imposées par l’Union Européenne ! Mettre les sommes nécessaires à la sécurisation de nos cours d’eau plutôt que dans le paiement des milliards de la spéculation sur la dette publique, c’est sur cette exigence que le POI se dit d’ores et déjà disposé à proposer la constitution d’une liste d’unité pour les prochaines élections municipales à Draguignan ». (Publié dans Informations Ouvrières du 20 juin 2013).
A ce jour, aucun des candidats ne s’est prononcé dans ce sens. Aucun ne manque d’idées, qui vont du grand centre commercial du candidat UMP, aux pistes cyclables le long de la Narturby pour celui du PCF.
Mais aucun ne mentionne une proposition visant à mettre, au centre de son mandat, le financement des grands travaux nécessaires à préserver les populations des inondations.
Aucun ? Pas tout à fait : Le candidat du PS affiche certes sa volonté de créer un « bassin écrêteur de crue » pour « réguler le débit de la Narturby », mais il ajoute « ne pas avoir chiffré le coût d’un tel ouvrage ».
M. le sous Préfet de Draguignan, quant à lui, a répondu, lors de la présentation du PPRI : « Il y a des risques avec lesquels il faudra toujours vivre. Je ne peux pas vous dire à l’heure qu’il est ce que coûteraient les travaux à effectuer, sans doute des dizaines de millions, ni même en quoi ils devraient consister, où situer les barrages par exemple… ».
C’est le représentant du gouvernement du Président Hollande PS et de son 1er ministre PS qui dit « circulez, il n’y a ni argent, ni même intention de faire les travaux nécessaires ! ».
Les « dizaines de millions que coûteraient les travaux » ? Vous n’y pensez pas ! dit le Préfet. A l’heure des plans d’austérité, des restrictions budgétaires dans tous les budgets publics (-50 milliards, notamment pour financer les 35 milliards d’exonérations des cotisations familiales pour les patrons), ni l’Etat, ni les collectivités ne sont donc en mesure de prendre en compte la plus urgente et vitale des décisions : engager les dizaines de millions de travaux permettant de créer non seulement un, mais plusieurs bassins écrêteurs, les canalisations de drainage des cours d’eau, les renforcements de rives et de digues…
Comment peut-on afficher une candidature qui dit vouloir « absolument sécuriser le secteur des crues », comme le déclare M. Seror, et faire silence sur le plan d’austérité de son gouvernement qui liquide par centaines les postes et les budgets d’intervention dans la fonction publique ?
Nous appelons les travailleurs, les jeunes et leurs familles, les militants, à se joindre à notre appel pour que les candidats qui se disent aux côtés des intérêts de la population cessent de tourner le dos aux efforts nécessaires en matière de sécurisation des familles et des salariés face aux inondations.
Le 18 mars prochain, une semaine avant le 1er tour de ces élections municipales, les confédérations FO et CGT appellent, avec FSU et Solidaires, à la grève et à la manifestation contre le « pacte de confiance » de Hollande-Ayrault-MEDEF. Incontestablement, cette grève interprofessionnelle s’inscrit dans l’exigence qui se renforce dans tous le pays pour que soient enfin pris en compte les besoins vitaux des travailleurs et de la jeunesse. Pour la Dracénie, faire cesser le danger mortel face aux inondations fait partie de ces exigences. Aucun candidat ne peut se taire sur cette exigence.