Article publié dans Informations ouvrières
Le secrétariat départemental avait choisi de convoquer
une première réunion dès le 3 septembre pour que les comités POI du Var
puissent rapidement se saisir des décisions votées par le BN de rentrée. Une
quinzaine d’adhérents de quatre comités étaient présents et ont échangé à
partir du compte rendu du bureau national.
La première partie de la discussion a permis de
préciser l’importance de la bataille engagée pour le retrait du pacte de responsabilité,
et comment chaque militant peut la traduire dans son secteur professionnel ou
sa commune.
Un syndicaliste enseignant a ainsi fait état des premières
remontées démontrant les conditions de la rentrée scolaire avec une
multiplication de classes surchargées, d’enseignants confrontés, qui a conduit
l’une des organisations syndicales (FSU) à inviter tous les autres syndicats de
l’enseignement à une réunion le 2 septembre. Mais ce fut pour entendre dire que
« La Ministre ne
reculera pas cette année, notre responsabilité serait de modifier la situation
pour la rentrée 2015, nous ne serions pas crédibles vis à vis des collègues, en
revendiquant la suspension pour cette rentrée ». Ce syndicat avait pourtant appelé dans le Var à
manifester en juin pour la suspension du décret Hamon. Le camarade a expliqué
que le représentant d’un syndicat (FO) a rejeté cette proposition en
revendiquant que soit réaffirmée l’exigence de retrait de la réforme Hamon,
directement responsable des conditions de cette rentrée, et la saisine
immédiate de la nouvelle ministre. Position qui a été rejointe par deux autres
syndicats, CGT et SUD.
La discussion a ainsi mis au centre les conditions
politiques de cette rentrée, avec l’importance de la place des adhérents du POI
qui, en lien avec les dizaines de militants dans le mouvement ouvrier, peuvent
poursuivre le travail d’aide à la résistance contre les tentatives
d’accompagnement du pacte de responsabilité. Il a ainsi été fait un premier
état de la situation dans les hôpitaux (remise en cause de services de
réanimation à Hyères et Brignoles), à la DDTM (projet de privatisation d’une
partie de l’examen du permis de conduite), sur le Port, avec la poursuite de la
discussion avec les syndicalistes dockers qui avaient soutenu la grève des
marins de la SNCM, aux Finances, à DCNS, et avec un certain nombre de contacts
pris lors des manifestations contre la tuerie perpétrée tout l’été contre le
peuple palestinien.
Plusieurs camarades ont également fait état des
discussions qui ont lieu avec des militants syndicalistes abonnés à Informations
Ouvrières, notamment à partir de la discussion de l’interview de Frédéric
Alpozzo qui pointe l’accord PCF-PS constituant selon lui « un obstacle pour dégager une issue ». Il a été discuté
des premières annonces syndicales, en faisant état de nombreuses interventions
dans les instances de rentrée pour que soit formulée une initiative nationale
et interprofessionnelle.
Une adhérente demande : "Effectivement, il s’agit
d’aider à dégager une issue. L’invitation à notre réunion parle de
l’organisation d’assises pour débattre, même avec ceux qui ne sont pas prêts à
adhérer au POI, de quelle représentation politique la classe ouvrière a-t-elle
besoin ? D’autres partis avancent la proposition d’assemblée constituante.
Que cherche t’on ?"
Un autre camarade a rappelé que ce qui a été réalisé
avec « l’appel SNCM », dont 70 signatures dans le Var, s’inscrit dans
cette aide politique, comme l’a été la conférence nationale du 14 juin.
Dominique Canut a précisé qu’il y a eu cet échange au
bureau national. Un camarade disait à juste titre qu’il faut poser le problème
en sens inverse : ne pas dire qu’on est coincé dans la lutte de classe
parce qu’il n’y a pas d’issue politique, mais plutôt « il n’y a pas de
solution politique clé en main ; pour y arriver, il faut d’abord se
mobiliser sur le terrain de classe pour le retrait du pacte de
responsabilité ». Le congrès ouvert, les assises, on les construira à
partir du regroupement avec tous ces militants avec qui nous combattons pour le
retrait du pacte de responsabilité, dans la lutte de classe, et qui cherchent
une issue politique même s’ils ne sont pas convaincus que le POI est la
représentation politique des travailleurs qu’il faut.
L’assemblée s’est conclue par plusieurs décisions,
parce que notre rôle, c’est d’aider à organiser de manière concrète tous ces
militants qui cherchent une issue :
- voir
tous les adhérents avec l’adresse du bureau national pour les associer à cette
campagne,
- revoir
avec le nouvel appel des initiateurs de « l’appel des 160 », dans
chaque secteur professionnel, les 70 signataires varois de « l’appel
SNCM » pour mener avec eux cette discussion pour le retrait du pacte de
responsabilité, et à quels obstacles nous sommes confrontés,
- prendre
les dispositions pour le renouvellement des abonnements à Informations
ouvrières qui va nourrir cette discussion, en réalisant des interviews de
militants (une interview annoncée à l’équipement),
- organiser
les comités locaux (assemblées, cartes, timbres, diffusion IO). Un premier
comité local, celui de Toulon, a déjà décidé d’organiser une assemblée ouverte
jeudi 2 octobre.