Compte rendu d'une réunion à La Garde paru dans Informations ouvrières
Ce 27 avril, à La Garde, 17
militants, membres du POI, du PCF, syndicalistes
CGT ou FO, se sont réunis pour préparer la Conférence nationale du 4 juin. Bien sûr, la mobilisation en cours pour le retrait de la loi travail a été au centre de leurs débats. Ces échanges n'ont pas esquivé les questions politiques posées par toute la situation, comme en témoignent les extraits que nous publions ci-dessous.
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Un syndicaliste enseignant, militant POI : « Dans Informations
ouvrières, un
syndicaliste CGT dit que peu de personnes ne se font pas d’illusions
sur 2017, ce qui est à la fois un accélérateur, c’est maintenant
qu’il faut les faire reculer, mais aussi un frein car cela pose la
question politique de quelle issue ? Oui, à La Seyne, par
rapport au maire PS, certains se posent la question : si on le
combat, qui risquons-nous d’avoir à la place ? Il faut des
syndicats indépendants pour résister. »
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Une syndicaliste : « Syndicats… Pourquoi pas un parti ?…
Il faut maintenant des réponses à ces questions.»
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L'enseignant reprend : « Je fais de la pub pour mon journal, Informations
ouvrières. Il y a un
article de compte rendu d’une réunion similaire qui s’est tenue
à Bordeaux. Un intervenant rappelle qu’en 1936, la journée de 8
h, la semaine de 40 h… n’étaient au programme d’aucun parti.
C’étaient les revendications de la CGT qui ont été imposées par
la reconduction de la grève. »
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Un syndicaliste de l'équipement : « En 1936, la grève se
construit avec une multiplication d’occupations d’usines. Le 4
juin cherche à répondre à la question que pose Myriam :
quelle représentation politique capable de porter tout ça. En 1936,
l’occupation des usines a posé la question de la continuité de la
gestion de la production par les grévistes eux-mêmes. D’autres
questions sont posées. En 1945, la Sécurité sociale, c’est une conquête énorme
qui a vu se dresser tout le patronat qui criait à la mort des
entreprises à cause du coût des cotisations. Ce qui est en question
c’est bien celle de la puissance de la classe ouvrière, de sa
capacité à se dégager des contraintes de plus en plus
inacceptables de l’exploitation capitaliste. Pour moi, les présents
de ce soir, compte tenu des échanges que nous avons, ont tous leur
place à la conférence nationale du 4 juin à Paris. »
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Le syndicaliste retraité de l'arsenal : « En 1936 et 1945,
ces grèves correspondaient à des besoins. Elles étaient dans un
esprit de conquêtes. Aujourd’hui, nous sommes dans la défense. En
admettant que le monde soit dans la rue pour le retrait de la loi El
Khomri, il faudrait des propositions, imposer nos aspirations. Pour
la Sécurité sociale, elle a été préparée avant. C'est dommage qu'il n'y ait
pas un parti. En attendant, il faut du monde dans la rue, que ce soit
Sarkozy ou Hollande. »
A
l’issue de la réunion, douze camarades s’inscrivent ou confirment leur inscription à la
conférence du 4 juin, à Paris. Cinq autres doivent confirmer.
Dix billets de train sont réservés.
Six cents euros sont collectés.
Pour vous procurer le compte rendu intégral de la réunion, adressez-vous aux militants du POI ou écrivez à parti.ouvrier.independant.83@gmail.com